La vaccination des animaux susceptibles de transmettre le virus, les chiens en particulier, «est la méthode à privilégier pour contrôler, puis éradiquer la rage», recommande l'organisation mondiale de la santé animale (OIE). Cette dernière déplore, toutefois, le nombre qui va crescendo de personnes décédées de la rage, ainsi que la mauvaise utilisation des ressources disponibles pour lutter contre ce fléau. Ils sont, en effet, 50 000 à décéder par an dans le monde, à la suite de la morsure d'un animal errant enragé. L'OIE insiste sur le fait que la vaccination d'un chien coûte entre 20 et 100 fois moins cher que le traitement d'une personne mordue par un animal enragé. Or, « dans la plupart des pays les fonds servent surtout à stocker les vaccins qui permettent de traiter les hommes victimes de morsures d'animaux enragés», déplore l'organisation. Les pays les plus touchés sont la Chine et l'Inde, où la prolifération des chiens errants, favorisée par les croyances religieuses, est à l'origine de 20 000 cas de rage mortels par an. Il faut savoir que 99% des cas, la rage est transmise par les chiens, quelques cas de contamination par les animaux sauvages (ratons laveurs, renards) étant aussi rapportés. Les personnes mordues et non traitées décèdent dans d'atroces souffrances.