Réaction n Une semaine seulement après sa défaite face à la JSK, le MC Alger s'est vite ressaisi en s'adjugeant la Supercoupe d'Algérie après avoir largement dominé le champion en titre, l'ES Sétif (4 - 0). La seconde finale officielle de la Supercoupe d'Algérie, compétition parrainée exclusivement par la société Ring Algérie, filiale de l'entreprise égyptienne de téléphonie Orascom, a consacré, jeudi au stade du 5-Juillet, et pour la deuxième année consécutive, le Mouloudia d'Alger qui a balayé l'Entente sétifienne, championne d'Algérie en titre, sur le score sans appel de 4 à 0. Sur une pelouse rendue lourde, en raison des pluies qui se sont abattues sur la capitale quarante-huit heures durant, les hommes d'Enrico Fabbro, dont c'était le match d'adieu à la tête de la barre technique du Doyen, ont fait preuve d'une grosse détermination et d'une application sans faille sur le plan tactique pour l'emporter. Il est donc clair que la leçon du match contre la JSK a été retenue, ce qui a permis au maestro Badji d'étaler toute sa classe, malgré ses 34 ans, et au jeune Koudri de faire admirer son culot et sa technique. Ce duo illustre parfaitement la dernière touche du technicien italien qui a tenu, avant de partir, à faire passer le message et le témoin entre deux générations, celle des cadres déjà confirmés tels les Belkaïd, Badji, Babouche et autres l'international Hosni et celle des jeunes qui montent comme le défenseur Keddour, le milieu Koudri, tous les deux titularisés d'entrée, ou l'attaquant Belkhir, rentré en seconde période. C'est en seconde mi-temps, et en l'espace de six minutes que le MCA a réussi à plier le match, telle une vague scélérate qui s'abat sur un navire. Belghomari (51'), sur un caviar de Badji, puis c'est le capitaine mouloudéen qui se transforme en buteur avec l'aide de son coéquipier Bouguèche (53') et enfin Younès, à la suite d'une bourde du gardien Natèche (56'), mettent tour à tour à genoux la défense sétifienne. Cela fait bien quatre à zéro puisque les Mouloudéens avaient très tôt ouvert les hostilités par Younès qui a réussi un contrôle orienté sur une passe lumineuse du jeune Koudri avant de battre le remplaçant de Hadjaoui dès la sixième minute de jeu. Pourtant, les Sétifiens avaient bien débuté la partie en ratant trois occasions franches de marquer, mais ni Touil ni Ziaya n'ont pu faire preuve d'efficacité devant les buts gardés par Ouamane. À 4-0, la sentence était dite et le match a baissé d'intensité, alors qu'il restait une demi-heure à jouer. Les hommes de Noureddine Saâdi, qui, malheureusement, finira lui aussi par être débarqué de son poste d'entraîneur, étaient méconnaissables lors de cette rencontre, et ce, à trois jours de leur match-retour de la Ligue des champions des clubs arabe contre les Saoudiens d'Al-Wihda à Sétif. Du coup, l'Entente laisse passer un trophée qui manquait à son palmarès et perd pour la première fois de son histoire une finale, ce qui n'est pas le cas pour son adversaire qui prouve qu'il demeure vraiment une équipe à éviter à un tel stade de la compétition puisqu'il n'a jamais perdu la moindre finale.