Explication n Les fugues, les règlements de compte et la recherche de plaisirs interdits sont les principales causes des disparitions forcées ou non. La majorité des plaintes déposées auprès des services de police concernent des jeunes filles qui ont été enlevées de force et violées. Certaines déclarations sont réelles, d'autres moins. C'est le cas de ces jeunes filles qui ont joué avec le feu et au final… La société étant ce qu'elle est, et la perte de la virginité en dehors du mariage étant un acte de déshonneur absolu, les jeunes fauteuses tentent de se réfugier derrière le mensonge et les cachotteries pour sauver leur peau. Mais il faut savoir que ce stratagème ne fonctionne pas. Une fois l'enquête déclenchée et la jeune fille interrogée, il n'est pas rare que cette dernière revienne sur ses propos et la réalité se fait jour. Mais la forêt ne doit pas nous faire ignorer l'arbre. La fréquence de ce phénomène ne doit pas effacer les autres. Parmi ceux-là, il y a les règlements de compte, les détournements de mineurs et autres cas passionnels. Dans ce qui suit, quelques cas concrets enregistrés par les services de police. Il y a, par exemple, le cas de cette jeune fille de Jijel qui est sortie de la maison paternelle avec son petit ami. Le lendemain, elle se rend chez sa sœur qui habite à Annaba et appelle ses parents en pleurs leur annonçant qu'elle a été kidnappée et violée. Ou alors, ces deux jeunes filles dont les parents se sont précipités au commissariat de police pour déclarer leur disparition insistant sur la thèse de l'enlèvement. Retrouvées, les jeunes filles étaient en compagnie de leurs amis en train de prendre du bon temps. Des cas d'enlèvements pour des règlements de compte sont également à signaler. Comme l'histoire de ce jeune homme enlevé à Alger par six individus. Dirigé vers un endroit isolé à Rouiba, l'infortuné a été roué de coups puis relâché. Ses ravisseurs, des petits trafiquants de drogue, le soupçonnaient d'être un indicateur de la police. Autre lieu, autre cas. C'est l'histoire d'un maçon qui a effectué des travaux chez sa tante maternelle. Le mari ne voulant pas régler les honoraires, le jeune homme enlève la fille du mauvais payeur, sa propre cousine et réclame une rançon en échange. Cela c'est passé en avril dernier à Médéa. Ou encore, ce qui s'est passé en mai dernier à Baraki, où un jeune homme enlève sa voisine parce que les parents n'ont pas voulu les marier. Partant du principe «si je ne la prends pas, personne ne l'aura», le jeune homme est passé à l'acte.