Un pèlerin n'aura le droit d'aller à La Mecque qu'une fois tous les cinq ans. Ainsi par cette décision, les pouvoirs publics semblent soucieux de réguler une opération afin de donner leur chance à tous ceux qui font de leur mieux pour se rendre aux Lieux Saints de l'Islam pour la première fois de leur vie. «La nouveauté de cette année consiste à ne pas accepter sur nos listes, les hadjis ayant fait le pèlerinage durant les dernières cinq années. Il est clair qu'il faut laisser la chance aux autres», nous a précisé Abdellah Tamine, conseiller auprès du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. En outre, M Tamine entend garantir une équité de chance pour tout Algérien désirant accomplir le cinquième pilier de l'Islam, mais se heurtant à chaque campagne aux exigences sélectives des quotas. L'autre objectif derrière cette mesure restrictive consiste surtout à «barrer la route aux affairistes qui vont en Arabie saoudite non pas pour des motifs de pratique religieuse mais pour faire du négoce», affirme-t-il encore. L'idée est déjà mise en pratique. Les 32 000 heureux élus sur une liste de 140 000 demandes inscrites sur tout le territoire national ont été les premiers à être touchés par cette décision. «On leur a fait signer une décharge à travers laquelle, ils s'engagent à ne plus postuler pour les cinq années à venir.» Notre interlocuteur n'omet pas de signaler que «si ce choix avait été pris durant les années précédentes, la campagne du hadj n'aurait pas connu les dérives et les désagréments qu'on lui connaît».