La prévalence de la maladie d'Alzheimer peut être réduite de 20 à 30%, en retardant l'apparition de ses premiers symptômes grâce à une meilleure qualité de vie et à un régime alimentaire méditerranéen, a affirmé, hier, mardi, à Alger, le Pr A. Masmoudi, lors du 8e Forum national de formation médicale continue. Tout en signalant qu'il n'existe pour le moment aucun traitement radical pour éradiquer la maladie, le professeur a, cependant, souligné que l'espoir est permis. Affectant en particulier les femmes, dont la longévité est supérieure à celle des hommes, la maladie d'Alzheimer progresse en Algérie, a dit le chef du service neurologie au CHU de Bab El-Oued. «Dans les années 1970, cette pathologie était inconnue chez nous, aujourd'hui il n'est pas de jour où on ne reçoit pas en consultation deux cas et plus de patients souffrant de cette maladie», a-t-il indiqué, en reliant cette nouvelle réalité à l'augmentation d'espérance de vie des Algériens. «A la période post-indépendance, l'Algérien vivait moyennement jusqu'à 50 ans, à présent il dépasse les 70 ans et l'Algérienne va au-delà de 80 ans», a-t-il indiqué à ce propos. Maladie héréditaire, «les enfants ont 4 fois plus de risque de développer la maladie», a-t-il averti. En l'absence de statistiques et d'étude épidémiologique sur la maladie, le professeur Masmoudi a estimé que le nombre de malades se situe entre 60 000 et 70 000 cas, calculés sur les deux millions d'Algériens ayant plus de 65 ans.