Suggestion n Les médecins souhaitent que les pouvoirs publics prévoient des vaccins préventifs afin d'éviter toutes complications sur la santé des malades. Intervenant à l'occasion du 6e forum de l'omnipraticien, qui se déroule depuis hier à la salle de conférences du Centre de formation de Sonelgaz à Ben Aknoun, les praticiens de la santé, toutes spécialités confondues, estiment que la nouvelle stratégie des pouvoirs publics doit être orientée vers la politique préventive en prévoyant les vaccins nécessaires ainsi que les traitements vitaux pour les maladies chroniques, et ce, en vue d'éviter des complications de santé chez les malades et réduire un tant soit peu les infections dans nos hôpitaux. Cette vision des choses, expliquent-ils, non seulement aidera les malades et les soulagera en renforçant leur système immunitaire, mais elle sera également moins coûteuse car les infections et les complications reviennent beaucoup plus cher. Se succédant à la tribune pour la présentation des divers thèmes de la santé, les professeurs représentant les différents services médicaux ont exposé des chiffres alarmants sur les cas de malades enregistrés dans les hôpitaux algériens. Dans le chapitre des cancéreux, le Pr Bouzid a rappelé dans sa communication portant sur le cancer du col d'utérus, que le nombre de cancéreux enregistrés annuellement avoisine les 30 000 cas. Il a également souligné que le nombre de femmes enceintes touchées par cette maladie est en augmentation et avoisine les 40%. De son côté, le Pr Soraya Ayoub a révélé que le nombre de personnes souffrant de thromboses veineuses a atteint les 6%. D'après cette spécialiste, cette maladie est dangereuse car elle peut facilement engendrer le décès du malade. Le taux de maladies cardiovasculaires est le plus élevé, il est de l'ordre de 46%. D'où la nécessité de ravitailler en quantités suffisantes les hôpitaux en médicaments indispensables. Pour sa part, le Pr Masmoudi a mis l'accent sur la nécessité de redynamiser le programme national d'éradication de la poliomyélite afin de contrecarrer l'apparition de nouveaux cas dans notre pays. Outre les vaccins et les vaccinations, les conférenciers ont abordé le thème des anémies, ainsi que d'autres questions d'actualité, comme les maladies d'Alzheimer, le diabète, les pathologies bénignes et malignes de la prostate. Les travaux de ce forum se poursuivront aujourd'hui, jeudi, en présence de près de 800 médecins venus des différents coins du pays et de l'étranger. Saïd Barkat, ministre de la Santé, a souligné, lors de l'inauguration des travaux, la nécessité d'adapter les programmes de formation médicale à la transition épidémiologique que connaît l'Algérie actuellement en vue d'assurer une meilleure prise en charge à nos malades. Djamal Djenane