Déficit Il a suffi de quelques heures de précipitations pour qu'Oran étale au grand jour l'insalubrité de son réseau routier. En effet, à cause des pluies enregistrées dans la matinée du jour de l'Aïd, plusieurs axes routiers ont été coupés à la circulation. Les habitants de Haï Es-Sabah, à la sortie est de la ville, ont éprouvé toutes les difficultés du monde à sortir de leur quartier et à rejoindre le reste de la cité. Ne disposant d'aucun réseau d'évacuation, ce quartier, habité depuis deux ans à peine, s'est transformé en une sorte de mare. A quelques centaines de mètres de cet ensemble d'habitats aux abords du nouvel hôpital d'Oran, la route nationale menant vers Gdyel a été inondée au point de rendre toute circulation pratiquement impossible. Ce périmètre de la ville renferme deux projets importants pour la cité : l'hôpital, en voie de réalisation par une entreprise chinoise, promu au rang d'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) et le palais des Congrès. Intra-muros, on relève plusieurs endroits où les eaux de pluie ont causé d'énormes difficultés aux usagers de la route. Durant plusieurs heures, l?accès ou la sortie du port d'Oran a été impossible. Une partie des eaux qui se sont accumulées, au niveau de Sid El-Houari notamment, se sont déversées dans le port. Certains évoquent même des éboulements au niveau du Front-de-mer inférieur. En plein centre ville, les automobilistes et les piétons n'ont pas pu atteindre en début de matinée la mosquée Zine-El-Abidine à partir de la place de la Victoire. Plus loin, le tronçon se trouvant entre le rond-point de la cité El-Djamel et le rond-point de Dar El-Beida a posé de très sérieux problèmes aux automobilistes. Du côté de la station El-Bahia, se trouvant juste à l'entrée de l'autoroute menant vers Oued Tlélat, la circulation a été coupée des heures durant à cause des eaux de pluie. En dehors de l'état lamentable de la chaussée, ces cumuls des eaux ont révélé autre chose. La ville d'Oran ne dispose pas de moyens adéquats pour parer à des catastrophes telles que les inondations. Les moyens d'intervention mobilisés dans la matinée du jour en question ont démontré toute l'étendue de ce déficit. Concernant la chaussée, le maire d'Oran a estimé, il y a quelques jours, lors de la présentation du bilan d'un an d'exercice de l'assemblée qu'il dirige, que la réfection du réseau routier de la ville nécessite cinq cent cinquante milliards de centimes. Somme que l'APC ne peut en aucun cas dégager, selon ses dires. En attendant, un entretien régulier des voies d'évacuation par les services de la voirie aurait pu alléger du calvaire enduré par les populations avant-hier matin. Et peut-être dans les jours ou les semaines à venir.