A partir du 24 novembre 35 900 hadjis algériens commenceront à prendre la destination des Lieux Saints, le premier groupe devant s'envoler à partir de l'aéroport Rabah-Bitat de Annaba directement vers Médine et non pas Djedda comme d'habitude. Ce n'est pas là la seule nouveauté. Plusieurs autres caractérisent le hadj de cette année. 1428… La Mecque, le «centre du monde». Tout bon musulman y pense pour peu qu'il ait la possibilité d'y aller : foi, force, courage et argent. Y mettre les pieds, boire l'eau bénite de Zemzem, lapider Satan, gravir le mont Arafat, toucher la Kaâba, caresser la tombe du prophète, c'est s'assurer l'accomplissement du «cinquième pilier de l'Islam», dans le blanc immaculé d'un Ihram qui renvoie symboliquement au… linceul. Un châle et un pagne, le seul habit pour emprunter les voies impénétrables du Seigneur. Pour abolir toute souillure. Mais pour partir aux Lieux Saints de l'Islam, il ne suffit pas à l'Algérien d'avoir en main le seul bâton du pèlerin. Après l'épreuve du tirage au sort, il lui en faut surmonter beaucoup d'autres. Acheter le long tissu blanc, les seuls vêtements des manassik, se faire inoculer une multitude de vaccins, apprendre par cœur les différents rites, faire le change…