Possibilité n Le développement des centres d'appels dans notre pays est à même de créer des dizaines de milliers de postes d'emploi et d'améliorer sensiblement les prestations de service fournies par les institutions et les entreprises. «Ils constituent une excellente opportunité pour l'Algérie», a déclaré, hier le président de l'Association algérienne des fournisseurs de services Internet (Aafsi), Younès Grar, à l'ouverture de la première édition du Salon algérien des centres d'appels (Saca 2007) à l'hôtel Hilton, à Alger. «C'est une fortune intelligente qui peut grandement profiter à notre pays, les perspectives de son développement sont très prometteuses», a indiqué, pour sa part, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. «Ces centres d'appels permettent, non seulement de gagner en efficacité, mais également d'aiguiller, de mieux renseigner les clients et de faire connaître les prestations fournies et les produits offerts», a-t-il ajouté. «L'Algérie a bien des atouts à faire valoir dans ce domaine, dont notamment ses infrastructures techniques, ses compétences humaines, sa proximité géographique de l'Europe et le taux de change du dinar», a souligné, de son côté, Mebarek Boukaâba, président-directeur général de Vorax Technologies, une société spécialisée dans les solutions et services de télécommunications. Selon lui, quelque 500 centres d'appels devraient être créés à moyen terme pour satisfaire les besoins institutionnels et administratifs du pays, «ce qui permettra la création de 5 000 à 7 500 postes d'emploi». «Il est aussi prévu la création de 400 à 500 centres d'appels qui pourront générer entre 15 000 et 17 000 postes d'emploi et ce, pour satisfaire les besoins économiques et commerciaux», a-t-il poursuivi. Selon les organisateurs du Saca 2007, le créneau des centres d'appels «a pris le top départ après près de trois ans de maturation et ce, même si leur nombre ne dépasse pas la dizaine». L'année 2008 verra la création de nombreux centres d'appels à la faveur de la réduction des prix des liens de télécommunication et de la redevance annuelle exigée des exploitants, a noté M. Boukaâba, dont la société vient de signer un contrat avec Algérie Télécom portant sur la création d'un centre d'appels par wilaya. Dans cet ordre d'idées, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a souligné que la redevance annuelle «pour l'établissement et l'exploitation de centres d'appels, composée d'une partie fixe de 10 millions de dinars et d'une partie variable calculée sur la base de 5% du chiffre d'affaires de l'opérateur, a été ramenée à 10 000 DA afin d'encourager les jeunes universitaires à pénétrer ce marché».