Cause n La redevance annuelle, qui était exigée jusque-là pour l'établissement et l'exploitation des centres d'appels, a constitué un sérieux frein pour les investissements dans ce créneau. En dépit de l'essor qu'ils ont connu un peu partout dans le monde, les centres d'appels demeurent au jour d'aujourd'hui méconnus dans notre pays ! Leur nombre ne dépasse pas la dizaine, d'ailleurs. Pourtant, ils sont à même de contribuer grandement et efficacement à lutter contre le chômage qui touche des dizaines de milliers de jeunes. Ils permettent, en effet, de créer un nombre important de postes d'emploi. A titre d'exemple, ils emploient quelque 150 000 personnes en Tunisie et 25 000 au Maroc. La question qui se pose d'elle-même est de savoir pourquoi ce créneau n'a pas décollé chez nous en dépit de tous les atouts dont il dispose ! Pour les professionnels, la première cause a trait à la cherté de la redevance annuelle qui était exigée jusque-là pour l'établissement et l'exploitation de ces centres. Celle-ci, qui était composée d'une partie fixe de 10 millions de dinars et d'une partie variable calculée sur la base de 5% du chiffre d'affaires de l'opérateur, a constitué un sérieux frein pour les investissements dans ce créneau. Fort heureusement, le gouvernement a fini par ramener son prix à 10 000 DA seulement. Autre raison évoquée par les professionnels, les prix qui étaient appliqués par Algérie Télécom pour les liens de télécommunication. Des prix que d'aucuns jugeaient exorbitants et qui ont été logiquement revus à la baisse récemment. Autant dire que les principales contraintes ont été levées. Faudra-t-il s'attendre, dès lors, à une prolifération de ces centres dans les mois à venir ? Mebarek Boukaâba, président-directeur général de Vorax Technologies, une société spécialisée dans les solutions et services de télécommunications, en est certain. «Je crois que 2008 sera la bonne année, il n'y a plus de raisons pour que ce créneau reste à la traîne», a-t-il déclaré. Cet avis est partagé par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. «Les perspectives de développement de ce marché sont très prometteuses, on s'attend à ce qu'il y ait de plus en plus de centres d'appels dans les années à venir», a-t-il dit à ce propos, lors de la cérémonie d'ouverture de la première édition du Salon algérien des centres d'appels (Saca-2007) qui s'est tenu récemment à l'hôtel Hilton, à Alger.