Patrimoine n Les voies et moyens de cette préservation ont été examinés hier à la 18e session du congrès d'archéologie et du patrimoine civilisationnel dans le monde arabe. Mme Rita Aouadh, représentante de l'Organisation arabe de l'éducation, des sciences et de la culture (Alesco), a indiqué que l'examen de la question du patrimoine culturel mondial dans les pays arabes vise à encourager le classement de nouveaux sites arabes en tant que patrimoine mondial. Concernant les sites archéologiques dans le monde arabe, Mme Aouadh a précisé qu'actuellement «il y a 63 sites classés au niveau mondial dans 14 Etats arabes dont 5 sites menacés situés en Irak (Ashur et Samaraa), en Egypte (Abou Mina), au Yémen (Zoubeid), outre la ville d'El-Qods. Par ailleurs, 13 Etats arabes ont proposé l'inscription de sites (au nombre de 129 sites culturel, naturel et mixte) sur les listes préliminaires, outre d'autres sites, inscrits l'année dernière, situés en Jordanie, au Maroc, en Syrie et au royaume d'Arabie saoudite. La représentante de l'Alesco a, en outre, affirmé que la commission du patrimoine mondial examinera, lors de sa 32e session prévue en 2008 au Canada, «les cas de deux sites arabes candidats au classement». Depuis 2006, a-t-elle dit, «seuls trois sites arabes situés en Syrie, au sultanat d'Oman et en Irak, ont été classés». Le congrès «s'intéressera à la question de la création d'un fonds arabe du patrimoine mondial», en se référant à l'expérience algérienne en la matière et à celle du Fonds africain du patrimoine mondial. Concernant le site d'El-Qods (la vieille ville et ses murailles), Mme Aouadh a souligné que ce sujet retiendra l'attention des congressistes au regard de la particularité de la ville d'El-Qods en tant que «site archéologique culturel mondial à caractère spécifique qui fait face à des dangers inhabituels car c'est un territoire colonisé». De son côté, Nacer Hussein Laboudi, expert archéologique au ministère de l'Information et de la Culture aux Emirats arabes unis, a indiqué que les problèmes de l'archéologie notamment au Moyen-Orient trouvent leur origine dans les «activités économiques et les guerres que connaît la région notamment au Liban, en Irak et en Palestine». Les experts ont examiné l'état de préservation des sites archéologiques arabes inscrits sur la liste du patrimoine mondial comme la Casbah et Tipaza en Algérie, la ville du Caire, l'ancienne Thèbes et sa nécropole en Egypte, Oum Erassas en Jordanie, la vieille ville de Damas en Syrie et autres. Le Congrès examinera durant les deux derniers jours plusieurs points tels que «la formation et la consolidation des compétences dans la région arabe», «les critères internationaux en matière de protection et de gestion du patrimoine culturel», «le patrimoine culturel en Palestine» et «les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel dans les pays arabes».