Plaidoyers pour protéger le patrimoine L'hôtel Sheraton d'Alger abrite depuis hier le congrès extraordinaire des ministres de la Culture arabes. Etendue sur deux jours, cette rencontre a pour objectif de débattre des questions ayant trait à la « protection du patrimoine culturel matériel et immatériel arabe ». Dans son intervention, le ministre de la Culture du Sultanat d'Oman a mis l'accent sur la nécessité de « préserver et de protéger le patrimoine arabe. Un patrimoine livré aux pillages, à la destruction et à la contrefaçon ». Pour le représentant de l'organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences, il est « impératif » de « sensibiliser l'opinion internationale sur le problème du pillage auquel est livré le patrimoine irakien », ce qui permettra à ce pays de « récupérer ses biens culturels matériels et de restaurer ce qui est détruit » de cette mémoire collective. Le représentant de la Ligue arabe a relevé les « opérations de destruction menées par Israël ciblant les sites historiques du Liban ». Entre temps, Tel-Aviv « compte intégrer la ville d'El Qods dans son propre patrimoine ». Il évalue aussi le cas du musée de Baghdad « livré à des opérations de pillages organisées ». Le directeur de l'Organisation islamique pour l'éducation, la culture et les sciences est revenu sur l'Irak et la Palestine dont le patrimoine est exposé à toutes sortes de dangers, entre autres « la destruction et les pillage ». De son côté, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, a indiqué que le patrimoine matériel et immatériel traduit la « civilisation d'un peuple ainsi que sa mémoire ». Aujourd'hui, avec le phénomène de la mondialisation et de « la culture unique », les pays arabes doivent « mettre en œuvre des stratégies communes pour préserver et protéger leur mémoire collective et récupérer leurs œuvres qui se trouvent dans les musées étrangers ».