Perf n Devant une chambrée de supporters algériens enthousiastes, l'équipe nationale a dominé en amical, hier soir au stade Robert-Diochon de Rouen (France), le Mali (3 à 2). Le match fut plaisant, et ce sont les Algériens qui donnent le ton en allant à chaque fois taquiner l'arrière-garde malienne en faisant circuler très rapidement la balle. Les hommes de Jodar cherchent plutôt leurs repères, mais ils sont souvent pressés par leurs adversaires. Une première infiltration et un centre de Deham à la 8' ne trouve pas preneur. Elle sera suivie d'une frappe enchaînée de Ziani bien au-dessus des bois de Bathily (11'), puis c'est au tour de Bouazza de tirer dans les bras du gardien malien (13'). Les Verts poursuivent leur domination et un bon ballon en profondeur pour Deham (25') est vite détourné en corner, alors que le coup franc de Belhadj dans la minute qui suivra est repris par Ziani sans succès. Les Maliens vont attendre la demi-heure de jeu pour se procurer la première véritable occasion du match à la suite d'une tête de Diamane Traoré, sur un centre de Dembelé, qui passe au-dessus de la transversale. A la 34', le même Traoré adresse une frappe qui aurait pu faire mouche, mais ce sont les Algériens qui trouveront les premiers le chemin des filets grâce à un tir bien dosé des 25 mètres de Hameur Bouazza qui trompera le gardien Bathily (39') coupable d'une grosse boulette. La joie du camp algérien ne durera qu'une minute puisque sur la remise en jeu, Diarra obtient un penalty à la suite d'une faute de Meniri. Traoré le transforme victorieusement avant que M. Julien n'envoie les deux équipes aux vestiaires. La seconde période débute avec autant de rythme et d'animation que la première. Après à peine quatre minutes, Traoré profite d'une bévue de la défense algérienne consécutivement à une mésentente entre Meniri et le gardien Gaouaoui pour donner l'avantage à son équipe. Ce but va quelque peu freiner l'ardeur des Algériens qui vont perdre de leur vivacité et subir pendant plusieurs minutes la domination des camarades d'un Diarra impérial. Après les rentrées de Boutabout (à la place de Yahia, 46') et d'Arrache (60' à la place de Deham), Saâdane incorpore le jeune Ghilas à la place de Saïfi à la 71', un coaching qui va s'avérer fructueux puisque l'attaquant de Guimaraes va reprendre un centre d'Arrache mal intercepté par Boutabout et battre le gardien malien. Sentant le vent tourner, les Algériens reprennent confiance et vont encore pousser leurs adversaires dans leurs derniers retranchements. Une première alerte de Boutabout, sur un centre de Ziani, et sauvetage de Boubacar Koné à la 87', n'est que le prélude au troisième but signé Belhadj qui a repris un ballon contré dans la surface de réparation avant de crucifier le pauvre Bathily à la 88'. La sentence est dite et les Verts, décidés à conserver leur avantage, gèrent jusqu'au coup de sifflet final de M. Julien. Les Algériens sont aux anges, ils venaient de prouver qu'ils auraient pu partir avec le Mali à la prochaine CAN au Ghana, mais ils devront se résigner et revenir à leurs cours pour préparer sérieusement et studieusement les prochaines échéances qui les attendent. Pourtant Saâdane appréhendait ce match l Comme on dit : l'appétit vient en mangeant, et Rabah Saâdane, qui ne voulait pas vraiment de ce match contre le Mali, pouvait afficher un large sourire à la fin de ce match amical contre la sélection du Mali, en stage en France pour préparer activement la 26e édition de la CAN- 2008 au Ghana, prévue en janvier et à laquelle l'Algérie sera, malheureusement, absente. Et au vu du match d'hier, le premier sous l'ère Saâdane, un avis unanime s'est dégagé : les Verts avaient leur place parmi les 16 nations qui animeront le prochain grand rendez-vous footballistique du continent. De quoi nourrir d'énormes regrets de voir notre équipe nationale privée pour la seconde fois consécutive d'une joute qui lui aurait certainement permis de se frotter aux meilleures équipes du continent et de progresser. Dommage, elle devra donc s'en passer et regarder vers l'avenir et continuer à travailler très dur pour prétendre revenir au sommet. Difficiles conditions météorologiques l Dans leur nouvelle tenue blanche, estampillée Le Coq Sportif, les coéquipiers du capitaine Mansouri ont livré un match plein et rassurant sur leurs capacités, malgré un climat rigoureux (froid et pluie ininterrompue) et surtout une pelouse glissante et bosselée en certains endroits. Cela n'a pas empêché les deux équipes de se donner à fond la caisse, notamment du côté algérien où les joueurs étaient plus libérés et évoluaient sans grande pression s'appuyant sur un jeu à terre, rapide et en déviation. Pour les Maliens, c'était la grande répétition avant le Ghana, ce qui explique une grande application de la part de Mamadou Diarra et de ses coéquipiers qui voulaient gagner d'entrée la bataille du milieu. Stade Robert-Diochon (Rouen) Affluence : faible. Temps froid et pluvieux, pelouse glissante et grasse. Arbitrage de Dominique Julien assisté par Avogabro et Gricourt. Buts : Bouazza (39'), Ghilas (72'), Belhadj (89') pour l'Algérie. Dramane Traoré (40' s.p, 49') pour le Mali. Note : 13/20. Algérie : Gaouaoui, Bougherra, Yahia Antar (Boutabout 46'), Zaoui, Meniri, Mansouri, Belhadj, Ziani, Bouazza, Saïfi (Ghilas 60'), Daham (Arrache 71'). Entraîneur : Rabah Saâdane Mali : Bathily, Koné, Kanté, Tamboura (Moussa Coulibaly 46'), Diamotène (Souleimane Keita 81'), Diarra, Seydou Keita, Demblé (Sidibé 46'), Diakité, Dissa (Maida 64'), Traoré (Diallo 64'). Entraîneur : Jean-François Jodar