Celui qui se voit en train de manger des feuillets du Coran, recopiera des exemplaires du Coran et les vendra et tirera sa subsistance de différentes sources. Dans une interprétation plus moderne, il vendra des ouvrages religieux qui constitueront ainsi son gagne-pain. Celui qui se voit prendre un Coran et le malmener manquera à ses obligations, à l'inverse, s'il se voit en train de l'embrasser, il s'acquittera de tous ses devoirs. Les oniromanciens musulmans accordent une grande importance aux matériaux sur lequel le Livre sacré est écrit. Si le rêveur se voit en train d'écrire le Coran sur une poterie ou sur un coquillage, ce qu'il dit sur le Coran n'est que futilités à l'exemple de la poterie qui s'effrite ou se brise ou bien du coquillage ballotté par les flots. S'il se voit en train d'écrire le Coran sur la terre, traçant les versets avec un bâtonnet, une branche ou tout autre objet, il se montrera impie, car l'écriture sur la terre s'efface rapidement et s'oublie. Celui qui écrit le Coran sur ses vêtements et va l'exposer ainsi, au regard, interprète faussement des versets coraniques. On rapporte que le mystique Hasan Basrî a rêvé qu'il était en train d'écrire le Coran sur un habit. Cela lui a plu et considérant que c'était un bon signe, il est allé retrouver Ibn Sirîn pour lui demander l'interprétation. «Crains Dieu, lui a-t-il dit, n'interprète plus le Coran en fonction de tes opinions, c'est ce que le rêve indique !»