Diplomatie n Washington en quête d'un succès tardif dans la relance des négociations entre Israéliens et Palestiniens, alors qu'Amnesty International insiste sur la mise en place de mesures contre la violation des droits de l'Homme. Le temps joue contre Israël et les Palestiniens, a estimé ce samedi matin, le ministre israélien des Infrastructures, tout en se félicitant de la tenue de la réunion d'Annapolis malgré l'absence d'une plate-forme commune. «L'objectif d'Annapolis est de relancer le processus de paix israélo-palestinien. Le temps ne joue pas en faveur des deux parties et c'est pourquoi il faut se féliciter de cette réunion et de la liste de ses participants», a déclaré le ministre. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait annoncé la veille au Caire que les pourparlers israélo-palestiniens sur la rédaction d'un document conjoint avant la réunion internationale d'Annapolis avaient échoué. Le département d'Etat américain a salué, quant à lui, la décision des pays arabes comme l'Arabie saoudite, d'envoyer leurs ministres des Affaires étrangères à cette conférence. L'Arabie saoudite, tenante d'une ligne dure contre Israël, et les autres pays arabes réunis, hier, vendredi, au Caire ont annoncé leur participation au niveau ministériel à cette réunion prévue pour le 27 novembre prochain. Cette participation représente une victoire diplomatique pour Washington, selon les observateurs. Riyad n'a jamais reconnu Israël et aucun haut responsable saoudien n'a jamais discuté en public avec des responsables du gouvernement israélien. Les pays arabes «ont accepté l'invitation à participer au niveau ministériel à la conférence d'Annapolis», indique le communiqué final de la réunion de la Ligue arabe. Ce texte ne mentionne pas explicitement la Syrie, dont le ministre des Affaires étrangères avait déclaré auparavant que Damas ne participerait à la réunion que si Washington intégrait la question du plateau du Golan annexé par Israël au menu des discussions. Si le processus de paix au Proche-Orient progresse lors de la réunion d'Annapolis, tout engagement devra être accompagné de mesures «claires et concrètes pour mettre un terme aux graves violations des droits de l'Homme», a, par ailleurs, indiqué Amnesty International. Elle a notamment appelé à la fixation de «critères mesurables avec un mécanisme clairement défini de mise en œuvre» afin de s'assurer que les deux adversaires respectent leurs obligations. De plus, Amnesty plaide pour le déploiement d'observateurs humanitaires en Israël et dans les territoires palestiniens occupés (OPT), ayant pour mandat de surveiller et de rapporter publiquement le respect et les violations des engagements.