Paradoxe n Au niveau national, on estime le nombre de logements inhabités à un million. leurs propriétaires s'abstenant de les louer par peur d'avoir des problèmes avec la justice en cas de conflits (souvent, il faut attendre plusieurs années pour qu'une action en justice aboutisse). Lors du Salon du financement du logement, organisé le 17 novembre dernier à l'hôtel El-Aurassi, par vision US et le bureau d'études Gests B. (bureau d'études sur l'habitat), l'une des interventions les plus remarquées aura, sans aucun conteste, été celle du directeur général-adjoint chargé du crédit à la caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep). Donnant des détails au sujet de l'intervention de cette institution dans le financement du logement, l'orateur indiquera, dans la foulée de son intervention, qu'il y avait quelque chose comme 400 000 logements fermés à Alger ! Un chiffre énorme surtout au regard de l'ampleur atteinte par la crise du logement au niveau national, laquelle a, dans certains cas, poussé des familles de 10 membres à s'entasser dans 2 pièces. Il est clair que pareille situation ne peut qu'exacerber le phénomène de la spéculation dont le logement fait l'objet. De la sorte, les logements ne pourront que coûter plus cher, au grand bonheur des responsables d'agences immobilières et de la cohorte d'intermédiaires qui collaborent avec eux. Cette fracassante révélation laisse penser qu'en Algérie, il faut plus regarder le problème du logement sous l'angle de l'accessibilité que de la disponibilité. Au niveau national, on estime le nombre de logements inhabités à un million, leurs propriétaires s'abstenant de les louer par peur d'avoir des problèmes avec la justice en cas de conflits (souvent, il faut attendre plusieurs années pour qu'une action en justice aboutisse). Toujours au sujet de la capitale, la même source indiquera que 25 000 logements nécessitent des travaux de réhabilitation. Sur un autre registre, un intervenant, lors du même salon, indiquera que 15 000 promoteurs immobiliers opéraient dans la construction de logements, ne produisant que 10 000 logements par an. Un simple calcul permet de dire qu'il faudra 1,5 promoteur pour construire… un logement en 12 mois ! Un sacré record qui ne semble pouvoir être établi qu'en Algérie !