Anniversaire n L'Institut du Monde arabe à Paris va fêter ses 20 ans, sans déficit et avec des projets en perspective. L'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, touché depuis des années par une crise financière, n'est «plus en déficit», a affirmé, hier soir, son président, en présentant la programmation à venir de l'institution, qui fête ses vingt ans en décembre. «Je suis confiant» quant à l'avenir financier de l'IMA, a ajouté Dominique Baudis, élu en février dernier, précisant que l'année 2007 voyait même se dégager «un solde positif de quelque 300 000 euros». Fondé en 1980 mais ouvert au public en décembre 1987, l'IMA souffre de déficit chronique quasiment depuis sa création. L'institut, au budget 2007 de 22 M d'euros, devait être financé à l'origine à 60% par la France et 40% par les 22 Etats de la Ligue arabe. En raison des retards de contribution de certains Etats arabes, un nouveau système de financement a dû être mis en place en 1996. M. Baudis a notamment «salué l'effort» du gouvernement français qui a réévalué cette année sa subvention, passant de 8,5 M d'euros à 11,7 M d'euros une réévaluation que M. Baudis espère voir se pérenniser. Le président de l'IMA, qui se rendra en Libye à la fin de la semaine, a, par ailleurs, indiqué qu'il s'attachait «à rétablir des relations de confiance» avec les pays arabes depuis son arrivée. Pour fêter ses 20 ans, l'IMA organise le 8 décembre une journée Portes ouvertes avec rencontres, films, musique..., et une illumination de sa façade. Du 8 décembre jusqu'au 9 mars, l'exposition Modernité Plurielle présentera des œuvres d'artistes arabes contemporains. M. Baudis a, par ailleurs, indiqué que l'IMA allait sortir «hors les murs», avec des expositions en France et dans les pays arabes, moderniser sa bibliothèque et redéfinir le projet culturel de son musée en le tournant davantage «vers la pédagogie». Après l'exposition actuelle sur les Phéniciens, l'IMA s'intéressera à l'architecture contemporaine dans les Emirats puis en octobre 2008 à Bonaparte et l'Egypte.