C'est une des voies empruntées par Berne la semaine dernière à travers la diffusion au Nigeria d'un spot télévisé. On y voit un jeune clandestin africain mendier, fuir la police, dormir dans la rue alors qu'au téléphone il affirme à son père qu'il loge chez un ami, qu'il est inscrit à l'université et que tout va bien. Ce spot fait partie d'une campagne de l'OIM (l'Organisation Internationale pour les Migrations). Elle est financée principalement par la Suisse et vise le Nigeria et le Cameroun d'après le directeur de l'Office fédéral suisse de l'immigration. «Nous avons découvert que la plupart des immigrants du Nigeria et du Cameroun ne pouvaient présenter aucune raison pour obtenir l'asile. Ils se retrouvent donc dans l'illégalité, le marché noir et l'exploitation. C'est ce que nous voulons empêcher». «Les immigrants ne devraient pas se faire d'illusions sur la Suisse. Nous n'avons pas de travail pour eux», a-t-il déclaré.