Perspective n Les responsables du secteur de la pêche ambitionne de rattacher le port de Bouzedjar au réseau international de navigation maritime pour le faire marcher à plein régime. Le port de Bouzedjar (nord-est de Aïn Témouchent) a récemment connu l'ouverture d'une entreprise de réparation et de rénovation des bateaux de pêche. Une entreprise dotée d'un portique élévateur de 180 tonnes, a-t-on appris du directeur de l'Entreprise de gestion portuaire d'Oran (EGPO). Grâce à l'acquisition de ce matériel, la wilaya de Aïn Témouchent se positionne comme la principale région pour la réparation et l'entretien des navires de pêche à l'ouest du pays. Le port de Bouzedjar a également enregistré la création d'une petite industrie de construction navale. Cette création est rendue possible avec l'installation sur les lieux de sept entreprises de construction de Béni Saf et d'Oran. La fabrication artisanale des bateaux de pêche en bois se développe aujourd'hui sous les mains de charpentiers dépositaires d'un savoir-faire «hérité» de génération en génération. La construction d'embarcations en bois ou en polyester de 16 à 20 m fait actuellement travailler une quarantaine de personnes, une main-d'œuvre très rare et recherchée pour sa qualification. De création récente, le port de Bouzedjar a vite dépassé son rôle originel. Au début, il était un abri de pêche avec son hangar en guise de pêcherie. D'importants travaux d'aménagement ont été entrepris en vue d'accroître ses capacités d'accueil. Les premiers investissements sont en cours de réalisation, à une allure de plus en plus rapide. La plateforme portuaire a été transformée et les nouvelles unités de pêches confèrent au port une stature plus grande. La création d'emplois progresse à raison de 10% par an, selon le directeur de l'EGP Oran. Cette dernière gère 8 hectares de terre-plein, 77 hectares de plan d'eau et 2 300 mètres linéaires de quai. Les espaces de la plateforme sont attribués en fonction d'un schéma directeur nouvellement approuvé selon une projection des activités souhaitées par les pêcheurs. Ces derniers peuvent, dès maintenant, se procurer divers produits au comptoir d'avitaillement, réparer leurs filets et se débarrasser des huiles de vidange. Trois fabriques de glace sont en production et une organisation rigoureuse se met en place, non sans susciter la grogne de pêcheurs habitués à ne trouver aucune restriction à leurs mouvements. L'ambition affichée des gestionnaires du secteur – réduire la dépendance des navires algériens auprès des chantiers de réparation étrangers – est de parvenir à une intégration du port dans le réseau international de la navigation maritime. Cela dans un premier temps. Ils font valoir à cet égard le renforcement de la position de l'Algérie dans le Bassin méditerranéen où l'on voit circuler des centaines de navires commerciaux et des bateaux de pêche, qui auraient besoin d'un service de rénovation.