Un canoéiste britannique porté disparu depuis mars 2002 s'est présenté samedi dans un commissariat de Londres «en bonne santé», a annoncé hier lundi la police, qui devait l'interroger pour savoir où il a passé les cinq dernières années de sa vie. Le canoë de John Darwin, un gardien de prison alors âgé de 51 ans, avait été retrouvé en morceaux sur une plage du nord-est de l'Angleterre, en mars 2002. D'intenses recherches avaient été lancées en vain. Six mois après la disparition, la femme du canoéiste avait dit sa souffrance de «ne pas pouvoir enterrer» son mari, faute de corps. Elle a entre-temps revendu la maison familiale et refait sa vie à l'étranger. Son père Ronald, 91 ans, a assuré qu'il n'avait jamais cru à sa mort. «J'ai toujours pensé qu'il reviendrait», a-t-il raconté. «J'ai toujours dit à la police qu'il pourrait y avoir autre chose que ce que l'on a cru au départ. Quand on a retrouvé son canoë mais pas lui, quelque chose ne collait pas», a-t-il raconté. Selon lui, son fils a peut-être souffert d'amnésie, conséquence possible d'une collision avec une voiture lorsqu'il était enfant.