Alors que les structures d'accueil pour les malades intoxiqués demeurent insuffisantes, le nombre d'intoxications ne cesse d'augmenter chaque année. L'origine de ces intoxications relève principalement des médicaments. «Plus de 50% des intoxications enregistrées sont d'origine médicamenteuse.» La révélation a été faite par le Pr Bechra Alamir, responsable du Centre national de toxicologie (CNT), hier, lors des premières journées de la Société algérienne de toxicologie, tenues au Cercle de l'armée à Alger. La même oratrice a relevé également que 15% des intoxications sont causées par les pesticides et 4% par l'envenimation scorpionique. Pour cela, les spécialistes de la toxicologie appellent à l'ouverture de structures d'accueil pour les malades intoxiqués et une formation de qualité dans nos facultés et universités. Intervenant à ce sujet, le Pr Ben Ali, du CHU de Bab El-Oued, déplore qu'au niveau du Grand Alger, il n'y ait même pas 30 lits pour prendre en charge les malades intoxiqués. Le Pr Abtroun, responsable du Centre antipoison au CHU de Bab El-Oued fera savoir, quant à elle, que sa structure a reçu, entre 2006 et 2007, 4 500 appels émanant de personnes intoxiquées. Pour sa part, le Pr Merad, président de la Société algérienne de toxicologie, a souligné que l'objectif de ces journées d'étude est de faire le point sur les risques toxiques dans le pays. D'ailleurs, «le thème est intitulé ‘'Toxicologie d'urgence et centre antipoison : évaluation et prise en charge''», indique-t-elle. A noter que d'éminents professeurs étrangers assistent à ces journées d'étude qui devaient prendre fin cette après-midi. A noter que les représentants de grands laboratoires spécialisés en toxicologie étaient au rendez-vous pour proposer leurs équipements de haute qualité à l'instar de HTDS (Hi Tech Detection Systems).