Résumé de la 39e partie n Après avoir longtemps tergiversé, Malika accepte de revoir Mustapha. Mais elle ne lui donne, en fait, aucune chance. On peut aller là où nous avons l'habitude d'aller, sur la côte ouest… — Non, non, dit Malika, nous n'allons pas nous éloigner ! Ils vont dans le salon de thé où ils ont également pris l'habitude d'aller, à côté, non loin de l'hôpital. — Notre place est libre, dit Mustapha. Elle hausse les épaules, mais elle le suit quand même. — Tu te rappelles ? dit-il. — J'essaie d'oublier, dit-elle. Elle s'assoit. Il la regarde. — Pourquoi oublier ? — Parce qu'il y a des choses dont je ne veux plus entendre parler ! Il hésite, puis dit. — Moi, par exemple… Elle ne répond pas. — Je ne pensais pas que tu allais me détester à ce point… — Je ne te déteste pas ! — Alors, pourquoi cette hostilité ? Elle évite de le regarder. — Tu ne pensais pas que j'allais épouser le petit-fils de celui qui a tué mon grand-père ! — Je n'ai rien fait ! — Je sais que tu n'as rien fait ! — Alors pourquoi le crime d'un autre va-t-il rejaillir sur moi ? Elle fait l'effort de le regarder. — Tu seras toujours l'ennemi ! Celui dont le grand-père a tué mon grand-père ! Mon père, mes frères, tous te le reprocheront ! — Nous irons vivre ailleurs ! — Je ne peux pas me séparer de ma famille ! — Et si nous demandions pardon à ta famille ? Et si nous venions nous humilier, si nous venions vous demander pardon ? — Je ne pense pas que le pardon existe pour ce genre de choses ! Il pousse un soupir. — M'aimes-tu ? — La question n'est pas là ! — Mais moi j'ai besoin de savoir… Elle se tait. — S'il te plaît, dis-le moi ! Elle hésite, puis dit. — Oui, dit-elle, je t'aime (à suivre...)