Alger Il trahit la confiance de son ami durant le procès, il raconte son crime avec des détails en prime. S. A. et D. M. sont amis depuis les bancs de l?école? Ils ont vite rejoint les lieux de débauche au détriment de leurs études. Dans le courant de l?année 2002, D. M., la trentaine et célibataire, est arrêté et condamné à cinq ans de prison ferme. Ayant sa grand-mère paternelle à sa charge, il en confie la responsabilité à son ami de toujours, le priant de lui faire des visites régulières. S. A., la trentaine, marié et père d?un enfant, s?acquittera de sa tâche comme il se doit. Il avait même le double des clés de l?appartement situé à Alger, que la vieille dame lui avait remis en toute confiance. Par un vendredi pluvieux, S. A. frappe à la porte de la vieille Yamina N. Il vient prendre de ses nouvelles et lui apporte quelques provisions. La trouvant en compagnie d?invités, il l?informe qu?il repassera un peu plus tard afin de faire un brin de causette avec elle. Il attendit au bas de l?immeuble jusqu?à 18h puis remonta chez elle dès que les invités en prirent congé. A peine a-t-il franchi le seuil de la porte, qu?il assène un coup à la nuque de la vieille dame qui le précédait, la laissant étendue sur le sol, il pénètre ensuite dans sa chambre et s?empare des bijoux et de l?argent que la vieille dame avait dans son armoire. Sortant de la pièce, il trouve la vieille en train de reprendre ses esprits. Elle dit à l?agresseur qu?elle le considérait comme son fils et que, par ailleurs, elle lui aurait donné ce qu?il réclamait. A ce moment précis, S. A., entre dans une colère noire. Fébrilement, il sort un couteau de sa poche et lui assène sept coups mortels avec un acharnement bestial avant de prendre la fuite. Arrêté, il avouera les faits et les racontera dans les moindres détails. A la question de la présidente : «Pourquoi vous êtes-vous acharné sur la vieille dame aussi cruellement alors que vous pouviez la voler durant son absence étant donné que vous possédiez le double des clés de son appartement ?», sa réponse fut : «Je ne savais pas ce que je faisais, j?étais sous l?effet de stupéfiants !». Oui, mais lorsque l?on est sous l?effet de stupéfiants, a-t-on la présence d?esprit de préméditer un meurtre ?? Car il est bel est bien question d?un crime avec préméditation pour lequel S. A., écope de 15 ans de prison ferme.