Obligation n Souvent mise à l'index, la contrefaçon a toujours existé et n'a épargné aucun domaine, les billets de banque entre autres. C'est pourquoi la vigilance est de mise. En général, les contrefaçons sont faciles à reconnaître sauf en cas de «travail» d'excellente qualité ce qui n'existe pas dans notre pays jusqu'à présent, nous affirme Ramdane Louahab, chargé de ce dossier au niveau du laboratoire de police. Souvent de qualité médiocre, les faux billets sont dépourvus des deux éléments de sécurité essentiels que sont le filigrane et le fil métallique. Ils sont donc faciles à reconnaître. Il y a aussi la sensation qu'il procure au toucher. Les billets originaux, au toucher sont rugueux, mais les faux billets sont lisses. Deuxième point important, la couleur de certaines contrefaçons est très différente de celle de l'original. En nous expliquant les étapes premières et le procédé suivi pour l'impression des billets, notre interlocuteur affirme que par souci de sécurité, chaque Etat a des symboles qu'il réalise sur le papier à l'aide d'une pression exercée sur ce papier et qui deviendra ensuite du papier fiduciaire. Cette technique reste l'une des difficultés à laquelle fait face le faussaire. Celui-ci recourt, à défaut, à l'impression du filigrane à l'aide d'une encre blanche, mais n'arrive souvent pas à réaliser ses objectifs. Ainsi, pour reconnaître les fausses coupures, il suffit de les examiner et de vérifier attentivement le filigrane. M. Ramdane nous exhibe, pour mieux expliquer ces techniques, un faux billet et un vrai. Une comparaison qui ne tarde pas à dévoiler les défaillances flagrantes qui existent dans les faux billets. Ainsi pour lui, dans le cas d'un doute sur l'authenticité d'un billet, la comparaison avec une vraie coupure est impérative. Les éléments de sécurité qui sont le fil de sécurité ou la bande et le filigrane sont, à eux seuls, suffisants pour déterminer la vraie nature de la coupure soupçonnée. Il y a une autre indication souvent flagrante de la contrefaçon : les billets sont en général imprimés sur papier en coton. Un des éléments de sécurité importants pour lui : «chaque Etat a élaboré un filigrane propre à lui et pour fabriquer un papier filigrané toute une industrie est mise en branle.» Donc, en conclusion, selon notre spécialiste, en Algérie, il suffit de s'intéresser de près au filigrane pour détecter la faille.