Honaïne est entrée dans l'histoire, comme la tour de guet construite au Xe siècle dans un souci de protéger le Maghreb contre les attaques des flottes chrétiennes. D'ailleurs, il y avait d'autres tours défensives à travers le Maghreb, et des soldats étaient détachés aux points où les attaques étaient les plus fréquentes. Si Honaïne a été au début une simple tour de guet, c'était déjà une solide tour, sans que la fonction première de l'établissement – défendre la côte Ouest – soit abandonnée. El-Bekri, quand il décrit Honaïne dira qu'il s'agit d'un excellent mouillage qui était fréquenté par les navires. Mais c'est au milieu du XIIe siècle qu'Al-Idrissi, composant son livre pour Roger II, va la décrire comme une cité florissante, ornée de remparts imposants, dotée d'une nombreuse population – des Berbères Kumiyya – et de commerces très actifs. Elle possédait aussi des vergers qui étaient réputés dans la région. En dehors de la ville, on cultivait des terres, ce qui participait fortement à la prospérité de la ville. Mais ce qui faisait la réputation de la ville, c'était son commerce. Ses bazars étaient toujours approvisionnés et on y trouvait ce qui se faisait de mieux en Méditerranée.