Résumé de la 47e partie n Malika va demander pardon à son père. Il lui fait des reproches, mais il l'accueille dans ses bras quand elle s'y jette. Un peu plus tard, Ouardia rejoint sa fille dans sa chambre. — j'ai tout entendu derrière la porte ! Malika soupire. — il n'a pris aucune décision ! — il ne t'a pas repoussée quand tu t'es jetée dans ses bras ! — il ne m'a pas non plus pardonné ! — cela viendra ! — je crains que ces vieilles haines familiales n'aient pas de fin ! Elle se retourne vers sa mère. — dis-moi, pourquoi nous a-t-on élevés dans la haine ? Ouardia soupire. — c'était ainsi… — ceux qui sont coupables doivent payer, mais les autres… — les haines villageoises sont ainsi… — mais nous n'habitons plus au village depuis longtemps ! Mustapha et moi sommes nés en ville ! Elle réfléchit à ce que lui a dit Mustapha. — il n'a même pas connu son grand-père qui est mort bien avant sa naissance ! Personne n'en parlait dans la famille ! — hélas, dit Ouardia, ce grand-père existe. Et il constitue une tare pour sa famille ! — père se dit musulman, dit Ouardia. — nous le sommes tous ! — alors pourquoi ne pardonne-t-il pas ? — il y a des choses qu'on ne peut pardonner ! Malika regarde sa mère. — tu le justifies ? — pas du tout ! Mais j'essaye de le comprendre, après tout ! Des haines aussi tenaces, cela ne peut que faire du tort à tout le monde ! — surtout quand cela rejaillit sur des innocents ! Ouardia réfléchit. — et si Mustapha venait faire acte de contrition ? — tu m'as dit que papa n'en voit pas l'utilité… — il l'a dit, dans le feu de la conversation, mais je suis sûre que cela lui plairait ! — cela flatterait son orgueil, soupire Malika. — Il pourrait même venir avec son père ! — je ne sais pas si son père va venir… Ce serait trop d'humiliation pour lui ! — il faut qu'il vienne… S'il y a lieu de s'excuser, c'est à lui de le faire ! Après tout, c'est son père qui est responsable de tout ! — je le lui dirai, dit Malika. (à suivre...)