Résumé de la 12e partie n L'échec des chasseurs, envoyés par le roi, instaure un climat de panique : la région vit dans la peur permanente d'une attaque. Mais les Denneval, n'étant pas relevés de leurs fonctions, continuent à chasser la bête, avec les piètres résultats que l'on connaît. On la reconnaît et on la poursuit. Mais on perd sa trace. La bête, elle, se met à chasser. Une fillette de 10 ans, qui garde ses bœufs, se dresse sur son chemin. Elle se jette aussitôt sur elle. La fillette, qui se trouve en rase campagne et n'a aucun espoir d'être secourue, se met aussitôt à crier. — au secours ! Par bonheur, les bœufs se jettent sur la bête, et, à coups de cornes lui font lâcher sa proie. La petite va s'en sortir juste avec quelques égratignures. Un peu plus tard, à quelques kilomètres de là, une nouvelle proie apparaît. C'est une fillette qui garde des porcs. La bête se précipite sur elle, mais, là aussi, les bêtes interviennent : elles se ruent ensemble sur le monstre et le font fuir. Des chasseurs arrivent immédiatement sur les lieux. — où est la bête ? interrogent-ils. — elle vient de s'enfuir ! On tente de poursuivre la bête, mais elle s'évapore dans les bois de Lorcières. Si la bête, ce jour-là, a raté tous ses coups, ce ne sera pas, hélas, le cas les jours suivants. Le 21 juin, au Pépinet de Venteuges, un garçon qui joue devant chez lui est sauvagement attaqué. Les crocs de l'animal lui sectionnent le cou. Il est décapité et sa tête est emportée, le reste du corps étant abandonné. Le même jour, une femme de 50 ans rentrait chez elle à Sauzet. Brusquement, la bête qui l'épiait depuis quelques instants, lui saute dessus. Elle la tue, la dévore à moitié et emporte avec elle la tête et un bras. Mais la bête ne va pas se contenter de ces trophées. Ainsi, elle se rend encore dans les pâturages où elle sait trouver des bergers. La proie est une fillette de 12 ans, de Tombebis, en Clavières. Elle file sa quenouille, tout en surveillant son troupeau. La bête l'épie un instant, puis lui saute dessus. — au secours ! au secours crie-t-elle ! Le frère de la victime, qui se trouve non loin de là, entend les cris. — Marie ! Marie ! où es-tu ? Mais Marie a disparu. C'est alors que le garçon remarque que la fillette n'a pas lâché sa quenouille et qu'elle continue à la dérouler ! — j'arrive, Marie ! La bête, cependant, saute plusieurs clôtures. Mais le frère de la victime parvient à l'atteindre. Il la rejoint et lui enfonce sa baïonnette dans la gueule. Elle lâche aussitôt prise et s'enfuit dans la forêt proche. Les Denneval entendent parler de toutes ces affaires, mais ils ne peuvent ni arrêter la bête ni neutraliser sa force de nuisance. (à suivre...)