Résumé de la 6e partie n Les dragons, chargés de chasser la bête, se comportent mal. On laisse encore à leur chef l'occasion d'organiser une autre chasse. La première chasse n'ayant rien donné, on revient à la case départ. Le 9 février, soit deux jours après le branle-bas de combat, la bête emporte une fillette de 11 ans, dans la région de Malzieu. On poursuit la bête, mais on retrouve le corps de la fillette décapité. Ce n'est qu'après qu'on retrouvera la tête, que la bête a rongée à l'exception des yeux. Le capitaine Duhamel qui est là, est formel : — La bête reviendra pour ronger les yeux ! On ramène le corps, ainsi que la tête, et on les expose, avec des pièges. Des dragons sont postés et attendent que la bête vienne finir le festin. Mais la bête ne vient pas. Une deuxième chasse a eu lieu le 11 février. Il y a un vent violent et une tempête de neige, mais la chasse se déroule sans incident majeur et surtout sans résultat ! Cependant, à la Cour, on commençait à s'inquiéter des insuccès de Duhamel. On redoutait surtout que ces carnages ne soulèvent la population contre l'autorité publique. C'est ainsi que sur décision du roi, on décide d'envoyer au Gévaudan, un vrai chasseur de loups, un gentilhomme, Denneval, et son fils, qui passait pour avoir tué plus de 1 200 loups ! Les Denneval arrivent au Gévaudan au début du mois de mars et exigent que Duhamel et ses dragons quittent la région, pour ne pas s'embarrasser d'eux, mais aussi pour ne pas avoir à partager les primes avec eux. Duhamel résiste mais le contrôleur général donne l'ordre aux dragons de quitter le Gévaudan et les affecte ailleurs. Les Denneval se mettent lentement à l'ouvrage, étudiant le terrain sur lequel la bête évoluait, étudiant les endroits où elle peut fuir, quand elle est traquée. Cependant, la bête ne chômait pas. Le 8 avril, à Albert-le-Comtal, une fillette de 10 ans joue tranquillement, non loin de son habitation. Depuis que la bête rôde dans les parages, on évite de faire sortir les enfants. Mais ici, la petite n'a rien à craindre. Du moins c'est ce qu'on croyait. Elle se retourne brusquement et une bête lui saute dessus. — Au secours, crie-t-elle. Mais le temps qu'on vienne à son aide, la bête s'est volatilisée. On retrouvera le corps un peu plus tard : la bête, comme à son habitude, a décapité le corps. Elle a mangé un sein, une épaule et un bras et laissé le reste du corps intact. Le 13, elle s'approche d'une maison d'Albaret-Sainte-Marie. Un petit garçon qui est en train de jouer, ne la voit pas venir. Pas plus non plus que les adultes qui se trouvent autour de lui et qui s'attellent aux travaux de la ferme. Brusquement la bête saute. — Attention ! Elle est déjà sur le petit garçon et s'apprête à le traîner, quand son père armé d'une fourche accourt. — Tiens, sale bête ! La bête lâche prise et se retourne comme pour lui faire face. — Viens, viens, dit l'homme. Mais elle préfère s'en aller, après avoir égorgé un cochon et un mouton ! (à suivre...)