Vestige La Casbah d?Alger est le symbole de notre mémoire collective. Elle est notre passé, notre histoire et notre identité. Alger se caractérise particulièrement par cet ensemble architectural imposant qu?est La Casbah, un site historique et culturel qui, par son aspect architectural spécifique, a fasciné tant de poètes, d?écrivains et de peintres voyageurs. Il se trouve que La Casbah, un site classé patrimoine universel par l?Unesco, est laissée à l?abandon, ainsi l?on assiste à l?effondrement de plusieurs bâtisses. Un pan de notre histoire, de notre culture est en train de s?écrouler. Lors d?une réunion avec les représentants des différentes associations chargées de la défense de La Casbah d?Alger, Khalida Toumi, ministre de la Culture et de la Communication, a précisé la démarche entreprise par son département à ce propos. Toutefois, le discours de la tutelle, relatif à la sauvegarde de La Casbah reste théorique car, jusqu?à présent, le site n?a pas été sérieusement pris en charge ni restauré, et cela en l?absence d?une démarche politique cohérente et efficiente et surtout sincère des pouvoirs publics, et en dépit de la loi 98-04 portant sur la protection du patrimoine culturel et historique. Effectivement, rien n?est encore fait : les travaux de restauration ne sont pas achevés alors qu?ils ont débuté il y a plus d?une dizaine d?années. Pour parvenir cependant à préserver et à restaurer ce riche patrimoine architectural, il est indispensable d?inscrire l?opération de sauvegarde dans une réflexion positive, ainsi que dans une volonté forte et sincère à même de surmonter toutes les difficultés, et d?élaborer également un programme d?action rigoureux, planifié et efficient. Tout porte à croire cependant que les pouvoirs publics n?éprouvent aucune volonté d?agir en faveur de la restauration de La Casbah ; ils ne semblent pas veiller à l?application rigoureuse de la loi (et des instruments qui la régissent) portant sur sa protection ainsi qu?au respect strict de la réglementation en vigueur.