Le procureur de la République de Bobigny (France) a indiqué hier soir, vendredi, après l'arrivée du Tchad des six membres français de L'Arche de Zoé, qu'il avait pris des réquisitions «d'incarcération immédiate» à leur encontre. Le procureur a indiqué qu'ils allaient gagner un établissement pénitentiaire sans en préciser la localisation exacte. Dès l'arrivée de l'avion dans un aéroport parisien, vers 21h20 (20h20 GMT), les six Français condamnés à huit ans de travaux forcés à N'Djamena pour «tentative d'enlèvement d'enfants» ont été présentés à des magistrats de Bobigny, près de Paris, qui ont contrôlé les pièces du dossier, procédé à un interrogatoire d'identité avant que le procureur ne prenne des réquisitions d'incarcération. L'escorte a ensuite pris le chemin de la prison, probablement celle de Fresnes, suivie jusqu'au centre pénitentiaire par deux médecins. Cinq des six condamnés ont demandé à faire l'objet d'un examen médical à leur arrivée à la prison, selon le procureur, qui a précisé que «c'était à l'administration pénitentiaire de décider ou non de leur hospitalisation». Le magistrat a expliqué que les six Français étaient «fatigués et se rendaient compte qu'ils partaient pour une période difficile», qu'ils étaient «affaiblis et assez démoralisés».