Résumé de la 16e partie n La bête attaque une jeune fille qu'elle réduit en charpie. L'émotion est à son comble. Antoine reçoit enfin les secours attendus. Le 17 septembre, une jeune mère de famille berce son enfant devant la porte de sa maison. C'est alors qu'elle voit la bête, sortir des bosquets. Gardant son sang-froid, elle pose aussitôt le bébé sur le sol et, prenant un bâton, en forme de baïonnette, se redresse. C'est le moment que la bête choisit pour attaquer. La femme pare le coup et blesse la bête à l'épaule. Celle-ci s'enfuit aussitôt. Averti de ce qui venait de se passer, Antoine, qui se trouvait loin de là, arriva le 21 septembre. Il avait tout son attirail, personnels et loups et quarante tireurs venus de Langeac et des bois de Pommier qui, trois jours auparavant, ont découvert un grand loup, une louve et un louveteau. Antoine et ses hommes arrivent à débusquer les loups. — Ils sont là, dit-il Le loup l'aperçoit et vient vers lui. C'est une grosse bête comme on n'en a jamais vu de pareil. — Approche encore, dit le chasseur Dès que la bête arrive à la portée des armes, Antoine tire. Le loup est touché à l'œil et à l'épaule mais il se relève et menace Antoine. Comme celui-ci n'a pas le temps de charger son arme, c'est son fils qui tire. Le loup tombe, il se relève encore mais pour tomber définitivement, raide mort. La louve et le louveteau se sont sauvés, mais on croit avoir eu enfin la bête ! — Venez voir ! On s'en approche : c'est bien le plus gros loup qu'on n'ait jamais vu dans la région. On le charge sur un cheval et on l'emmène au Besset. On le confie à un chirurgien qui va lui faire l'autopsie. Cependant, on ne découvrira aucun trace de chair humaine dans ses entrailles. Le 2 septembre, Antoine envoie son fils porter le loup à l'Intendant d'Auvergne, avec cette lettre : «J'ai tué la bête qui ravage depuis si longtemps la contrée !» On félicite Antoine et on lui annonce qu'on va embaumer le loup. Le 1er octobre, le fils d'Antoine arrive à Paris, avec le trophée. C'est la gloire pour le gentilhomme. «Le roi ne parle que de votre exploit, dit madame Antoine à son mari, il nous tarde à tous de vous voir pour fêter cette grande victoire !» Cependant, Antoine ne veut pas retourner à Paris avant d'avoir libéré le pays de la louve et de ses louveteaux. «Ils pourraient constituer un autre danger pour la population ! Ils débusquent les loups et les tue. Le dernier louveteau est, à trois mois, aussi fort que sa mère ! Enfin, chargé de gloire, Antoine reparti. Voilà deux mois qu'il n'y a plus eu d'attaque. Il reçoit la croix de Saint-Louis, ainsi que mille livres de pension. Et par-dessus tout, les félicitations du roi. (à suivre...)