Massacre n Les passants qui découvrent le corps sont horrifiés : voilà que les loups, après avoir été longtemps absents, recommencent à faire parler d'eux. Ce jour, Jeanne Boulet, une jeune femme qui habite près de Saint Etienne de Lugdarès, dans le Gévaudan. C'est une belle journée, ce premier juillet 1764, et la femme, qui n'avait aucune raison d'avoir peur, marchait tranquillement. Brusquement, alors qu'elle s'apprêtait à sortir du bois, une bête terrifiante surgit. Avant qu'elle n'ai pu se défendre, elle est roulée à terre, tuée et à moitié dévorée. Les passants qui découvrent le corps sont horrifiés : voilà que les loups, après avoir été longtemps absents, recommencent à faire parler d'eux. En fait, quelques jours plutôt, une autre personne a été également attaquée, près de Langogne, mais comme elle avait des bœufs avec elle, ceux-ci sont intervenus et elle a pu être sauvée, in extremis. Le 10 juillet 1764, c'est un petit berger de Mercoire, qui revenait, en fin d'après-midi, avec ses vaches. Les vaches marchaient en avant et lui derrière, quand brusquement, une bête énorme jaillit. Les animaux, qui auraient pu protéger l'enfant, étaient éloignés. L'enfant est vite terrassé, et il est laissé, à moitié dévoré. Dans les villages du Gévaudan, c'est la panique. Le syndic de Mende, charge aussitôt le capitaine aide-major Duhamel et des dragons, qui étaient alors à Langogne et à Pradelles, de donner la chasse à la bête. Le capitaine avait même donné des armes aux paysans, et il leur a fait fouiller, de fond en comble la forêt de Mercoire où les attaques avaient eu lieu. Mais on ne retrouva pas la bête. Cependant, le 28 septembre, une jeune bergère de 12 ans ramenait son bétail. Elle venait d'arriver à la maison et sa mère la regardait venir. Brusquement, elle vit venir sur le chemin, un bête énorme, qui ressemblait à un loup, qui, avec une vitesse extraordinaire, se jette sur la jeune fille. «Au secours !» crie la mère, affolée ; Ses deux fils, présents dans la maison accourent, mais la bête qui a déjà fait son travail, s'éloigne : la petite est à terre, inanimée, à moitié dévorée… En dépit des efforts fournit par le capitaine Duhamel et ses dragons, le carnage continue. Ainsi, le 10 octobre, au Bergounhoux de Fontans, trois frères ramènent leurs bêtes des pâturages. Il s'agit d'un garçon de 13 ans, d'un autre de 6 ans d'une fille de 10 ans. Comme le bruit courait qu'il y avait une bête tapie dans le bois, les trois enfants se méfiaient. Ils n'avait pas du tout tort quand le monstre jaillit des buisson. «Attention !» C'est la fille qui est visée. Elle est aussitôt renversée et la bête cherchait sa gorge. C'est alors que les deux enfants, qui était armés de bâtons, sur lesquels ils avaient placées des couteaux, ripostèrent. «Tiens, sale bête !» Dès que la bête se sentit piquée, elle prit la fuite. La jeune fille se releva, avec quelques blessures, notamment un coup de dent à la joue et un coup de griffe au bras. Ainsi, donc, la bête, qui n'était pas invincible, a été battue par des enfants ! (à suivre...)