Résumé de la 1re partie n Les belles-mères d'autrefois sont, aujourd'hui, rares, mais il en reste encore et certaines sont même criminelles ! La belle-mère occupait une place importante dans la société traditionnelle. Opprimée comme toutes les femmes, elle est d'abord elle-même mise sous la botte de sa belle-mère, mais une fois ses enfants mariés, elle acquiert plus d'autorité et devient souvent un tyran. Les belles-mères d'autrefois sont, aujourd'hui, rares, mais il en reste encore et certaines sont même criminelles ! Voici un récit vécu il y a à peine une cinquantaine d'années. C'est Larbi, fils unique, qui a vu, pour la première fois, au cours d'un mariage, Zahia. la jeune femme lui a plu et il a aussitôt dit à sa mère, Meriem, de la demander en mariage. Meriem n'est pas du tout contente que son fils choisisse, lui-même, son épouse. Dans les familles bien pensantes de l'époque, c'est la mère, et elle seule qui choisit sa bru. — que lui trouves-tu à ce sac à os ? demande-t-elle méprisante. Elle ne te donnera pas d'enfants solides et tu n'auras guère une bonne ménagère ! — C'est elle que je veux, mère ! — il y a mieux que cela ! — et moi, je te dis que c'est elle que je veux ! Comme elle veut tergiverser, Larbi se montre tranchant. — ou c'est elle, ou je ne me marierai jamais ! Meriem crie à la sorcellerie. Dès qu'elle voit ses amies, elle se confie à elles. — cette femme a ensorcelé mon fils, il n'y a pas d'autres explications à cela ! — tu devrais agir, dit l'une des amies : désenvoûte-le ! Et ce sera une longue période de potions, d'herbes magiques que l'on fait brûler, le soir, au coucher. Parfois, Larbi trouve à son plat un drôle de goût. — qu'est-ce qu'il a ton plat ? Il a un goût amer ! — c'est le poivre, dit Meriem. Larbi repousse le plat et refuse de manger. — si tu continues à cuisiner avec ce poivre, j'irai manger dehors ! Meriem promet de changer de poivre. Un jour, elle se demande si toutes les opérations qu'elle a faites ont réussies. Timidement, elle demande à son fils. — dis-moi, j'ai vu une belle jeune fille… Larbi tend l'oreille. — c'est ta cousine maternelle… Larbi se rebiffe aussitôt. — je ne veux d'aucune jeune fille ! — mais ta tante et son mari sont prêts à te la donner… — Je te dis : je ne veux d'aucune jeune fille ! Et il ajoute. — Tu sais, qui je veux… Et il finit sur ce ton de menace : — Hormis Zahia, ne me parle pas de mariage ! (à suivre...)