Résumé de la 11e partie L'Argenté se calma d'autant plus vite qu'il vit sa mère couvrir, elle aussi, de guenilles, les robes magnifiques qu'elle avait d'abord revêtues. La mère reconnut la voix de sa belle-s?ur. Peu après une petite fille sortit, avec une pleine assiettée de couscous. ? Dieu vous le rende ! dit la mère. La petite fille allait partir. ? Vous habitez une grande maison, dit la mère. Demande à tes parents si nous pouvons passer la nuit, mon fils et moi. Nous ne savons pas où aller. ? Va ton chemin, mendiante, dit la voix de la belle-s?ur. Nous t'avons donné à manger, mais nous n?avons pas de place pour toi dans la maison. ? Rien qu'une nuit, dit la mère... pour l'amour de Dieu ! Il fait sombre, mon fils est tout jeune, il a froid et nous ne connaissons personne. Faites-nous une toute petite place, même dans le hall, s'il vous plaît. Demain, avant même que vous soyez réveillés, nous serons partis. La voix d'Aubépin enfin s'éleva : ? Laisse la mendiante et son fils passer la nuit dans la maison. Ils ne nous gêneront pas. On les fit entrer. La mère jeta un regard rapide sur Aubépin : il n'avait pas beaucoup changé. Lui-même la regarda à peine : elle dissimulait son visage le plus possible, afin de ne pas être tout de suite reconnue. Ils mangèrent le couscous que la petite fille venait de leur apporter, puis L'Argenté dit : ? Mère, raconte-moi une histoire. ? Une histoire ! cria la jeune femme, apparemment très irritée. Il ne nous manque plus que cela ! Les histoires, nous sommes dedans jusqu'au cou tous les deux... et tu veux encore que je te raconte celle des autres ? ? Mais aujourd'hui, pleura L'Argenté, nous avons bien mangé, bien bu ; nous allons dormir dans une belle maison. Je veux une histoire. ? Tu n'as pas honte de parler ainsi devant ces bonnes gens qui ont bien voulu nous héberger cette nuit ! (à suivre...)