Résumé de la 18e partie n Alvirah pense que Ned est tombé dans le panneau. Cynthia n'aura qu'à attendre, ce soir, le coup de fil de sa demi-sœur… Elles mangeaient un sandwich thon-salade sur la terrasse du bungalow de Cynthia lorsque le téléphone sonna. «C'est Lillian», dit Alvirah. Elle suivit Cynthia dans la cuisine et la laissa répondre. «Allô.» La voix de Cynthia était presque un murmure. Alvirah vit son visage se vider de ses couleurs. «Bonjour, Lillian.» Alvirah serra le bras de la jeune femme et hocha énergiquement la tête. «Oui, Lillian, je viens de voir Ned. Non, je ne plaisante pas. Je ne trouve rien de drôle à ça. Oui. Je viendrai ce soir. Ne t'inquiète pas pour le dîner. Ta présence me coupe l'appétit. Et, Lillian, j'ai expliqué à Ned ce que j'exige. Je ne changerai pas d'avis.» Cynthia raccrocha et se laissa tomber sur une chaise. Alvirah, Lillian a dit que mon accusation était grotesque, mais qu'elle connaissait son père et le savait capable de faire sortir n'importe qui de ses gonds. Elle est habile. — Voilà qui va nous aider à vous innocenter. Je vais vous confier ma broche en forme de soleil. Il faut que vous ameniez Lillian à avouer que vous n'avez rien à voir avec le meurtre, qu'elle a poussé Ned à vous tendre un piège. A quelle heure lui avez-vous donné rendez-vous chez elle ? — A vingt heures. Ned sera présent. Bon. Willy ira avec vous. Il restera dissimulé sur le plancher à l'arrière de la voiture. Pour un homme de sa taille, il est capable de se rouler en boule. Il veillera sur vous. lIs ne tenteront sûrement rien dans cette maison. Ce serait trop dangereux.» Alvirah décrocha sa broche. «Après Willy, c'est mon bien le plus précieux, dit-elle. Laissez-moi vous expliquer comment l'utiliser.» Durant l'après-midi, Alvirah répéta à Cynthia ce qu'elle devait dire à sa demi-sœur. «Elle est la seule à avoir pu mettre de l'argent dans le restaurant. Probablement sous le couvert de financiers fictifs. Prévenez-la que si elle ne vous restitue pas votre part, vous allez engager un expert-comptable de vos amis, qui travaille pour l'administration. — Elle sait que je n'ai pas un sou. — Elle ne sait pas qui pourrait prendre fait et cause pour vous. Le réalisateur de cette émission sur les femmes en prison s'intéresse à vous, n'est-ce pas ? — Oui, Jeff s'est en effet intéressé à mon cas.» Alvirah plissa les yeux, puis une lueur brilla dans son regard. «Y a-t-il quelque chose entre vous et Jeff ? — Si je suis innocentée de la mort de Stuart Richards, oui. Sinon, il n'y aura jamais rien entre Jeff ou qui que ce soit et moi.» A dix-huit heures, le téléphone sonna à nouveau. «Je vais répondre, décida Alvirah. Qu'ils sachent que je suis avec vous.» Son «Allô» retentissant fut suivi par un chaleureux bonjour. «Jeff, nous étions justement en train de parler de vous. Cynthia est à côté de moi. Quelle jolie file ! Vous devriez la voir dans son ensemble neuf. Elle m'a tout raconté sur vous. Attendez. Je vais vous la passer.» (à suivre...)