Résumé de la 17e partie n Cynthia joue son va-tout, en menaçant Ned de le faire chanter si lui et les comploteurs du crime de Stuart, ne lui payent pas les années passées en prison. lIs n'en auront pas le temps. Etes-vous sûre d'avoir vu votre demi-sœur hier dans la maison des Richards ? — Sûre et certaine. — Alors, je parie que Ned Creighton est à cet instant même en train de lui téléphoner.» Cynthia conduisait machinalement, insensible au soleil resplendissant de l'après-midi. «Stuart était détesté par beaucoup de gens. Pourquoi êtes-vous tellement sûre que Lillian est dans le coup ?» Alvirah défit la fermeture à glissière de sa robe violette. «Cette robe est tellement serrée que je peux à peine respirer.» D'un air piteux, elle passa sa main dans ses cheveux mal coupés. «Il me faudra une armée de Vidal Sassoon pour remettre tout ça en place. Je suppose qu'il me faudra aussi retourner à Cypress Point. Que me demandiez-vous ? Oh, Lillian. Elle est certainement dans le coup. Réfléchissez. Beaucoup de gens détestaient peut-être votre père, mais aucun n'avait besoin d'un Ned Creighton pour monter un coup contre vous. Lillian a toujours su que son père laisserait la moitié de sa fortune à Darmouth. Exact ? — Oui.» Cynthia prit la route qui conduisait aux bungalows. «Peu importe le nombre de personnes susceptibles d'avoir haï votre beau-père. Lillian était la seule à bénéficier de votre part si vous étiez accusée du meurtre de son père. Elle connaissait Ned. Ned avait besoin d'argent pour ouvrir un restaurant. Stuart avait sûrement dit à Lillian qu'il vous laissait la moitié de sa fortune au lieu d'en faire don à Darmouth. Elle vous a toujours détestée. C'est vous qui me l'avez dit. Elle s'est donc arrangée avec Ned. Il vous emmenait sur son bateau et simulait la panne. Quelqu'un tuait Stuart Richards. Lillian avait un alibi. Elle se trouvait à New York. Elle a probablement engagé un tueur pour éliminer son père. Vous avez failli tout gâcher cette nuit-là en insistant pour manger un hamburger. Et Ned n'a pas su que vous aviez parlé à quelqu'un. lls ont dû avoir une peur bleue à l'idée de voir ce témoin se présenter. — Et si quelqu'un l'avait reconnu alors et était venu témoigner qu'il l'avait vu acheter un hamburger ? — Dans ce cas, il aurait dit qu'il était sorti en bateau et s'était arrêté ensuite pour acheter un hamburger, et que vous cherchiez si désespérément un alibi que vous l'aviez supplié de dire que vous étiez avec lui. Mais personne ne s'est présenté. — C'eût été risqué de sa part, protesta Cynthia. — Pas risqué. Simple, corrigea Alvirah. Croyez-moi, j'ai beaucoup réfléchi à la question. Vous seriez étonnée de savoir le nombre de cas où le meurtrier est en tête du cortège aux funérailles. C'est connu.» Elles avaient atteint l'arrière des bungalows. «Et maintenant ? demanda Cynthia. — Maintenant nous allons chez vous attendre le coup de téléphone de votre demi-sœur.» Alvirah secoua la tête à l'adresse de Cynthia. «Vous ne me croyez toujours pas. Attendez et vous verrez. Je vais préparer une tasse de thé. Dommage que Creighton soit arrivé avant le début du déjeuner. La carte était alléchante.» (à suivre...)