Compétition n Ils étaient au commencement de l'émission, il y a de cela deux mois et demi, vingt élèves. Il n'en est resté que deux pour disputer, lundi, à la Coupole, lors du dernier prime, le 1er titre de «Alhan oua chabab» de l'année 2007. Pendant plus de trois heures, les deux candidats Meziane Raja (Maghnia) et Kord Abdellah (Sedrata) ont usé de leur voix, de leur jeu d'interprétation et du choix des chansons interprétées pour séduire le public présent sur le plateau et les téléspectateurs. Car, c'est à eux qu'il revenait de voter pour leur candidat. Le public a voté et a finalement choisi. Abdellah Kord est l'heureux lauréat de «Alhan oua chabab» de l'édition 2007, avec 57,38% des voix contre 42,62% pour Raja Meziane. La compétition lors du dernier prime était alors très serrée. Quant au 1er Prix d'encouragement, il est revenu à Houria Hadjadj, alors que le second a été décerné à Omar Benhorma. De son côté, Anissa Chebouba a reçu le Prix de la meilleure voix de l'école. La dernière soirée de «Alhan oua chabab» a été marquée par la participation d'invités de marque : Fella Abbabssa, Mohamed Lamine et Abdelhamid Bouzahir qui ont interprété des chansons puisées dans le patrimoine chaoui. Les deux candidats, Abdellah Kord et Raja Meziane, ainsi que les élèves de l'école «Alhan oua chabab», présents au dernier prime, ont interprété des chansons puisées, pour certaines, dans le patrimoine algérien, alors que d'autres relèvent du répertoire arabe, tandis que d'autres encore sont occidentales. Ainsi, la chanson algérienne, arabe et occidentale était présente dans «Alhan oua chabab». Cela revient aussitôt à dire que l'émission, dans sa nouvelle version, s'est voulue plurielle, ouverte à tous les répertoires. «Alhan oua chabab», une émission initiée par la télévision avec le soutien du ministère de la culture, se révèle une louable initiative, puisqu'elle offre la possibilité à de jeunes talents de se faire connaître et de faire valoir leurs capacités artistiques. Mais force est de relever quelques défaillances, voire d'illogisme dans la façon dont l'émission a été conçue. D'abord, le choix des voix laisse à désirer. En plus, les organisateurs de l'émission n'ont même pas fait preuve de créativité en imaginant un hymne propre à l'école au lieu de reprendre la chanson de Djamel Allam. Ensuite, il convient bien de souligner que l'émission est un concept algérien présenté dès les années 1970. Il se trouve que dans sa nouvelle version, elle est un mélange de deux concepts, celui de la «Star Academy» et de «A la recherche de la nouvelle star». Tous deux combinés ont donné naissance à «Alhan oua chabab, l'école est de retour». Ce n'est donc que le titre qui reste du concept algérien. Le reste s'avère une inspiration caricaturale de la «Star Academy» et de «A la recherche de la nouvelle star». Le principe de l'émission est simple : prospecter de jeunes et nouveaux talents et en sélectionner les meilleurs. Les candidats retenus sont amenés à concourir pour le 1er titre. Normalement et logiquement, le lauréat est censé gagner, outre de l'argent, l'enregistrement d'un single, voire d'un album, qui doit être assuré par un producteur, et une tournée promotionnelle qui, elle, doit être prise en charge par l'émission, donc la télévision et d'autres opérateurs. Mais ni producteur ni opérateur de spectacle ne sont partenaires de l'émission. l Il est à relever une anarchie dans le spectacle : les agents de l'ordre ont fermé l'accès au public, même ceux munis d'invitations ont été rudoyés. Certains ont usé de violences verbales, alors que d'autres ont proféré des menaces à l'encontre du public qui attendait dehors dans le froid et sous la pluie. Déplorable attitude des services de sécurité et totale indifférence de la part des organisateurs qui ont fait la sourde oreille.