Des sans-papiers d'un centre de rétention administrative de la région parisienne ont manifesté mardi pour dénoncer leurs conditions de détention, selon un porte-parole, quelques jours après un mouvement de protestation qui a agité deux autres centres près de Paris. Environ 80 responsables associatifs et personnalités du monde du spectacle se sont rassemblés hier, mardi, devant ces centres de rétention de Vincennes, près de Paris, pour demander l'«arrêt des rafles» et la «liberté pour tous les sans-papiers». Un porte-parole de sans-papiers retenus au Mesnil-Amelot (nord-est de Paris) a précisé que «les quatre cinquièmes» des étrangers du centre – qui comptait lundi 114 personnes – avaient manifesté mardi pendant une heure et demie dans la cour intérieure. La direction n'a pas confirmé cette information, et la police a jugé la situation «très calme» au centre. Le porte-parole a ajouté que «la majorité des retenus» n'avait pas mangé au déjeuner et allait «continuer ce soir». Le mouvement de protestation des retenus contre leurs conditions de détention a commencé la semaine dernière dans ce centre du Mesnil-Amelot, où des «doléances» ont été portées à la direction et où certains ont observé une grève de la faim de trois jours.