Embouteillages, contrôles tatillons et pagaille : les mesures de sécurité draconiennes qui seront prises lors de la visite historique du président américain George W. Bush la semaine prochaine promettent un cauchemar aux Israéliens et aux Palestiniens. Rues interdites à la circulation, autoroutes bloquées autour de Jérusalem et des villes palestiniennes en Cisjordanie, contrôles minutieux : pendant deux jours, les mesures de sécurité les plus strictes seront appliquées sur le parcours du président américain. Dans l'espoir d'apaiser l'opinion, le gouvernement israélien a réservé d'importants espaces publicitaires dans les grands quotidiens afin de s'excuser des désagréments causés. Assurer le passage du cortège présidentiel dans les rues étroites de la Ville sainte n'est pas une mince affaire: il compte des dizaines de véhicules transportant des agents de sécurité, sans parler des quelque 200 journalistes qui l'accompagnent. Toutefois, à la suite d'une requête du maire de Jérusalem, désireux d'éviter à ses administrés des difficultés de circulation, M. Bush devrait faire l'essentiel de ses déplacements en hélicoptère. D'après les médias, pas moins de 8 000 policiers israéliens et plusieurs milliers de leurs collègues palestiniens seront à pied d'œuvre. Mais aucun chiffre officiel n'a été publié sur ce quadrillage.