Dans la lutte contre la corruption des cadres, un fléau largement répandu au sein du Parti communiste, le parquet d'une ville du sud-est de la Chine a eu recours au panneau publicitaire géant. «Aujourd'hui, cadre corrompu, demain prisonnier», proclame un immense panneau publicitaire à Shishi, dans la province du Fujian (sud-est), à l'initiative du parquet de la ville. Près du slogan, figure le dessin d'une main menottée, qui émerge d'une mer de billets de banque... En octobre, lors du 17e Congrès du Parti communiste, le numéro un Hu Jintao a dénoncé la «corruption» et le «laisser-aller» de certains cadres du Parti en appelant à lutter davantage contre ces phénomènes qui menacent «la survie du Parti». M. Hu, reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans en octobre, a fait de la lutte contre les turpitudes des cadres un de ses chevaux de bataille, un thème populaire au sein de la population exaspérée par la montée des inégalités sociales.