Donnée n Ce potentiel, l'Algérie en dispose dans différents secteurs dont celui des déchets, l'efficacité énergétique, les transports, les forêts… On entend par Le Mécanisme de développement propre (MDP) (Clean development Mécanism - CDM), tout projet de mécanisme de développement propre prévu dans le cadre du protocole de Kyoto, mis en œuvre le 12 décembre 1997. Ce protocole précise dans l'article 12 paragraphe 2 «l'objet du mécanisme pour un développement ‘'propre'' est d'aider les parties ne figurant pas à l'annexe I (pays industrialisés) à parvenir à un développement durable ainsi qu'à contribuer à l'objectif ultime de la convention et d'aider les parties visées à l'annexe I à remplir leurs engagements chiffrés ainsi qu'à réduire leurs émissions prévues à l'article 3 » et d'ajouter dans le paragraphe 9 : «Peuvent participer au mécanisme pour un développement propre des entités aussi bien publiques que privées.» Le paragraphe 10 stipule : «Les réductions d'émissions certifiées obtenues entre l'an 2000 et le début de la 1re période d'engagement peuvent être utilisées pour aider à respecter les engagements prévus pour cette période.» Le fonctionnement doit se faire de la manière suivante : les pays industrialisés investissent partiellement dans des projets qui réduisent ou évitent des émissions de GES dans les pays en développement (pays non-annexe I de la Convention) et sont récompensés par l'obtention de crédits pouvant être utilisés pour atteindre leurs propres objectifs de réduction d'émissions. Les pays récipiendaires bénéficient d'injections «gratuites» de technologies avancées qui permettent à leurs usines ou leurs installations générant de l'électricité d'opérer de manière plus efficiente et, de ce fait, à bas coût et avec des profits élevés. Et l'atmosphère est bénéficiaire car les futures émissions sont moindres que ce qu'elles seraient autrement. L'Algérie dispose d'un important potentiel de projets MDP dans différents secteurs. Entres autres, le secteur des déchets, l'efficacité énergétique, les transports, les forêts, l'affectation et l'utilisation des terres, l'habitat et la construction. La Communication nationale initiale a fait ressortir un potentiel avoisinant les 100 millions de tonnes équivalent carbone par an pour l'année de référence 1994. «Nous verrons, dans près d'une année, l'actualisation de ce chiffre pour en déterminer l'actuel potentiel à travers la réalisation de l'inventaire national des gaz à effet de serre dans le cadre de l'élaboration de la seconde communication nationale de l'Algérie sur les changements climatiques prévue pour fin 2008», nous dira Kamel Djemouaï.