Pour Saïd Boutiche, enseignant au département de physique à l'université de Béchar, les cours de soutien scolaire doivent être interactifs, c'est-à-dire donner à l'élève l'occasion d'exprimer ses faiblesses, commettre des erreurs et puis les faire corriger par l'enseignant. «Un soutien scolaire n'est efficace que s'il se situe dans le prolongement des cours traditionnels», estime-t-il. Un cours de soutien doit, donc, être en étroite relation avec ce qu'a appris l'élève en classe. Pas de nouveaux cours, ni de nouvelles données pouvant «noyer» l'élève. Cependant, ajoute-t-il, il est certain qu'un cours de soutien scolaire présente beaucoup plus d'avantages lorsqu'il est animé et interactif, que lorsqu'il ne l'est pas. L'animation et l'interactivité représentent beaucoup plus d'avantages pour deux raisons, explique-t-il. «Sur le plan pédagogique, l'enseignant stimule l'attention de l'apprenant qui devient plus réceptif aux notions de cours qui lui sont proposées. Sur le plan de la cognition, un cours interactif engage chez l'apprenant des ressources mentales plus importantes que celles utilisées pour un cours traditionnel». La représentation mentale se voit accrue du fait d'une perception visuelle précise, ce qui induit chez l'apprenant une meilleure procédure de «mise en mémoire». En somme, résume M. Boutiche, un enseignement interactif prodigue une pédagogie de qualité puisqu'il touche des éléments cognitifs essentiels comme la représentation et la mémoire. Cela permet d'avoir pour un cours, une compréhension augmentée.