Bilan n A la faveur de la Journée arabe d'alphabétisation, un état des lieux a été fait par le ministère de l'Education. Les avancées sont importantes et les perspectives encore meilleures. En 2016, il n'y aura plus d'analphabète en Algérie. Il ne s'agit pas d'une prophétie, mais simplement d'un objectif fixé dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre ce fléau. Pour cela, le ciblage de la population analphabète, les infrastructures, les encadreurs ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour une telle visée ont été établis. Concernant la population ciblée par la nouvelle stratégie, la priorité est accordée aux 15-49 ans, à la femme et aux populations des zones rurales. Ceux-ci seront encadrés par 20 000 encadreurs en 2007 avec au final, 36 000 à partir de 2010. Les cours se dérouleront dans des locaux publics, des mosquées et écoles coraniques, des maisons de jeunes et des centres culturels. Tout un programme qui nécessitera une enveloppe de 48,6 milliards de dinars pour la couverture totale du projet entièrement pris en charge par l'Etat. Pour l'heure, un premier bilan établi par le ministère de l'Education nationale, très optimiste, note que l'objectif fixé par l'institution des 500 000 apprenants a été atteint. Le ministère ayant recensé 531 871 inscrits à travers les 48 wilayas. Dans un souci de comparaison, le département de Benbouzid donne des statistiques selon lesquelles en 1998, le nombre total d'analphabètes en Algérie dépassait les 7 millions, soit plus de 31% de la population. En 2005, une étude du Centre d'étude et d'analyse pour la population et le développement (CENEAP) estimait à 21,39% le taux d'analphabétisme. Dans notre pays, les raisons des chiffres importants du défaut de généralisation de la lecture et de l'écriture sont attribuées par les spécialistes principalement aux pratiques d'acculturation opérées par le colonisateur. Afin de suivre efficacement les différentes étapes du programme de lutte contre l'analphabétisme, approuvé par le gouvernement et lancé officiellement en septembre 2007, un Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes, ainsi que par des organes nouveaux, en cours de création, tels que le conseil national pour l'alphabétisation, s'attelleront à la charge. Ce conseil devra constituer un espace de concertation entre les différents partenaires, particulièrement les ONG et la société civile.