La basilique a la particularité d'abriter une Vierge noire. On sait que ce genre de Vierge est la christianisation de mythes païens, notamment celui de Diane, la déesse de la nuit chez les Grecs ou encore celui de Annis, adorée autrefois par les Celtes. On a parfois évoqué ces mythes pour Notre-Dame-d'Afrique, mais aujourd'hui on sait, dans le cas de cette Vierge noire, qu'il ne s'agit pas d'une réminiscence païenne mais d'un fait… d'oxydation. En effet, la statue de la Vierge, imitation en bronze d'une statue en argent de Bouchardon, détruite lors de la Révolution française, a été offerte, en 1838, par un pensionnat de Lyon à monseigneur Dupuch, premier archevêque d'Alger. Il s'agit déjà d'anticiper sur la création de sanctuaires dédiés à la Vierge. Quand le projet de basilique a été élaboré, on a tout de suite songé à la statue. Comme on n'avait pas de place au diocèse d'Alger, la statue, entreposée chez les Trappistes de Staouéli et exposée à l'humidité, aux vents et aux sels marins, a eu le temps de noircir avant de rejoindre la nouvelle basilique ! Le nom de Notre-Dame-d'Afrique ne pouvait que convenir à une Vierge noire.