Résumé de la 26e partie n Volant au secours de Cynthia, Jeff ouvre la porte du bungalow. Agressé par l'odeur du gaz, il s'apprêtait à ouvrir les fenêtres lorsqu'il trébucha sur le corps d'Alvirah… Alvirah ne lui avait pas vraiment donné d'instructions précises. Elle voulait seulement qu'il soit là pour s'assurer que Cynthia sortait tranquillement de la maison. Il se demandait encore quoi faire quand il entendit le hurlement déchirant des sirènes. Des voitures de police. Le bruit se rapprochait. Bouche bée, Willy les vit tourner dans la longue allée de la propriété des Richards et foncer dans sa direction. Les policiers jaillirent d'un bond de leurs véhicules, gravirent les marches et frappèrent à la porte. Un moment plus tard, une voiture apparut dans l'allée et s'arrêta derrière celles de la police. Willy vit un grand type en trench-coat en sortir, gravir deux par deux les marches de la véranda. Willy sortit de sa cachette, se mit péniblement debout et remonta l'allée. Il arriva à temps pour soutenir Alvirah qui sortait en chancelant de l'arrière de la voiture. Même dans le noir, il aperçut la marque sur son front. «Chérie, qu'est-il arrivé ? — Je te raconterai plus tard. Aide-moi à entrer. Je ne veux pas rater ça.» Dans le bureau de feu Stuart Richards, Alvirah connut son heure de gloire. Pointant le doigt vers Ned, de son ton le plus vibrant, elle déclara : «Il m'a menacée d'un pistolet. Il a tourné le robinet du gaz, m'a heurté la tête contre la cheminée. Et il m'a dit que Lillian Richards l'avait payé trois millions de dollars pour faire accuser Cynthia de meurtre.» Cynthia regarda sa demi-sœur. «Et à moins que les piles de l'appareil d'Alvirah ne soient mortes, je les ai enregistrés tous les deux en train d'avouer qu'ils sont coupables.» Le lendemain matin, Willy prépara un petit déjeuner tardif qu'il servit sur la terrasse. L'orage était passé et le ciel était à nouveau d'un bleu radieux. Les mouettes plongeaient en piqué sur le premier poisson qui nageait en surface. La baie était calme, les enfants bâtissaient des châteaux de sable au bord de l'eau. Alvirah, à peine troublée par son aventure, avait terminé et dicté son article au téléphone à Charley Evans. Charley lui avait promis la plus belle des broches étoilées en argent, munie d'un microphone si sensible qu'il pourrait enregistrer une souris grignotant dans la pièce à côté. Tout en dévorant un beignet au chocolat avec son café, elle s'exclama : «Tiens, voilà Jeff ! C'est dommage qu'il ait dû regagner Boston hier soir. Il était épatant au journal télévisé de ce matin, en train de raconter l'histoire en détail et de rapporter comment Ned Creighton avait tout déballé aux flics ! Crois-moi, les chaînes vont se l'arracher. Ce garçon t'a sauvé la vie, chérie, dit Willy. Pour moi, c'est avant tout un type formidable. Je ne peux pas croire que j'étais recroquevillé dans cette voiture comme un diable dans sa boîte pendant que le gaz était en train de t'asphyxier.» lIs virent Jeff sortir de la voiture et Cynthia courir dans l'aIlée et s'élancer dans ses bras. Alvirah repoussa sa chaise. «Je vais vite leur dire bonjour. C'est une bénédiction de les voir ensemble. lIs s'aiment tellement.» Willy posa doucement mais fermement sa main sur l'épaule de sa femme. «Alvirah, chérie, supplia-t-il, pour une fois, pendant cinq minutes, occupe-toi de tes affaires.» (à suivre...)