En Algérie, on fait comme si on avait tout son temps, que rien ne pressait, qu'on avait plusieurs vies devant soi. Alors que les autorités ont fait le choix du libre-échange et de l'ouverture sur le marché, tout se passe comme si le système économique voulait seulement les avantages du capitalisme moins les inconvénients. Vient toujours le moment de regarder l'heure : le pays avance-t-il ou retarde-t-il ? Dans cette course contre la montre, l'Algérie risque-t-elle de faire le tour du cadran pour revenir à son point de départ ? Dans les pays où la croissance est à deux chiffres, on ne fait pas l'impasse sur cette potion amère qu'est la productivité. Ici, on ne s'intéresse même pas à ce que cela veut dire. Alors, on ramène des Chinois pour que les délais soient tenus. Le dernier gag : l'Algérie dispose-t-elle encore de 20 ans de pétrole ou de 50 ? Quand on aura la réponse, qu'aura-t-on fait, entre-temps, de l'argent du pétrole ?