L'avortement clandestin avec tout ce qu'il comporte comme risques pour la santé physique et psychologique de la mère, connaît «une progression qui interpelle les pouvoirs publics», a-t-on souligné lors d'une journée d'étude organisée, hier, mercredi, à Constantine par l'Association algérienne pour la planification familiale (AAPF). La rencontre qui a eu pour thème «L'avortement à risques», sans donner des statistiques chiffrées sur la question, en raison, a-t-on souligné, de «la difficulté à mener une enquête de terrain sur ce sujet très sensible sans le parrainage du ministère de la Santé», a donné lieu à des communications qui ont été unanimes à souligner la «gravité du problème qui peut parfois tourner au drame social», et à recommander de «cesser de le considérer comme un tabou pour mieux le circonscrire». Parmi les idées et les suggestions qui ont été émises lors de cette rencontre, qui a traité le problème dans ses aspects médical, juridique, psychologique, sociologique et religieux, l'on retient notamment la nécessité «d'ouvrir des structures d'aide aux personnes touchées par le problème», de «faciliter les procédures juridiques pour les cas d'avortement thérapeutique», «d'intégrer la sensibilisation autour de ce sujet dans le cursus scolaire» et «d'élargir les indicateurs de santé pour les avortements thérapeutiques» qui demeurent, selon nombre d'intervenants, «mal pris en charge malgré leur caractère légal». L'idée de mettre sur pied une commission pluridisciplinaire ayant pour mission «d'engager une réflexion approfondie sur ce problème, dans l'optique de sortir avec des propositions concrètes à soumettre aux parties concernées», a également été retenue.