En 2007, des sources font état de 80.000 cas d'avortements ayant entraîné la mort de 70 femmes. L'avortement est un grand risque pour la santé de la mère. Il peut être à l'origine de la stérilité chez la femme, mais il est une cause majeure de décès et de handicap pour beaucoup de femmes. Sous le thème «l'avortement à haut risque», l'Association algérienne pour la planification familiale (Aapf), a organisé, avant-hier, dans la wilaya de Bouira, une journée d'étude portant sur la prévention et la sensibilisation sur les dangers de l'avortement à risque. Les intervenants ont tenté de différencier les différentes formes d'avortements, à savoir l'avortement naturel, thérapeutique, et l'avortement criminel. Des spécialistes en médecine ont insisté sur les mesures médicales à prendre avant de procéder à l'avortement qui est et doit être soumis à des procédures strictes. Tandis que des juristes ont souligné que «tout avortement ne répondant pas à la législation en vigueur est un crime sévèrement puni par la loi». Cependant, les intervenants ont beaucoup plus abordé le côté tabou de l'avortement. Une pratique répandue de par le monde, y compris les pays musulmans. Les chiffres le prouvent. Chaque année, près de 46 millions de cas d'avortements sont enregistrés à travers le monde. Selon les chiffres de l'OMS, 20 millions de cas concernent uniquement l'avortement à risque dont 5 millions touchent des adolescentes. Chaque année, 70.000 femmes meurent dans le monde à la suite des avortements à risque. Les pays du tiers-monde sont les plus touchés par ce phénomène avec un taux de 95%. En ce qui concerne l'Algérie, la question demeure taboue. Toutefois, les chiffres rapportés par la presse nationale donnent matière à s'inquiéter. En 2007, des sources font état de 80.000 cas d'avortements ayant engendré la mort de 70 femmes. En l'absence d'un débat pluridisciplinaire, le problème restera posé. Selon des sources, une moyenne de 3 avortements clandestins seraient pratiqués chaque jour en Algérie. Mais tant que le débat sur l'avortement reste cloîtré dans les salons, le bilan des victimes ne cessera d'augmenter.