Eloignement n A plus de 500 km au sud de la wilaya de Tamanrasset, la localité, perdue dans le vaste désert saharien sur les frontières algéro-maliennes, tente de sortir de l'isolement. Issue du découpage administratif de 1984, cette localité, promue au rang de daïra en 1991, compte 10 000 habitants, selon le recensement général de la population de 1998. Située entre In Guezzam à l'est et Timiaouine (Adrar) à l'ouest, Tine Zaouatine est une localité à vocation pastorale où la plupart des habitants vivent de l'élevage d'animaux, tels les chèvres, les chameaux et le sidaoun (une espèce de mouton poilu propre à la région). Cette commune enclavée, dont l'éloignement fait d'elle une localité totalement isolée, éprouve de nombreuses difficultés en matière de développement. Cependant, le problème majeur qui se pose pour la région, est incontestablement l'absence d'une route capable de la désenclaver et de lui permettre d'enclencher une dynamique de développement fiable. Seule existe aujourd'hui une piste sinueuse et accidentée qui pénalise lourdement les usagers. L'acheminement des produits de ravitaillements, depuis Tamanrasset, peut durer deux jours et parfois plus. A présent, l'espoir repose sur la transsaharienne pour désenclaver cette localité et permettre à sa population d'appréhender l'avenir sous de meilleurs auspices. Autre préoccupation de la population, l'emploi. «La commune dispose, pour le moment, de postes vacants dans le cadre du filet social, destinés à une frange de la population, ce qui est très insuffisant pour résoudre le problème du chômage qui se pose avec acuité», confie le président de l'APC, Ahmed Chitouh. Sur un autre registre, les établissements scolaires font cruellement défaut, dans la mesure où la localité comptabilise une seule école primaire et un CEM, alors que le lycée est situé à 400 km dans la daïra de Silet. Le déficit en encadrement est également signalé, soit un seul enseignant permanent qui assure les cours du primaire, alors que le CEM se contente de quelques vacataires. A cela, se greffent d'autres problèmes liés à l'éloignement et au manque de moyens de transports, engendrant souvent des retards considérables et des absences à répétition qui se répercutent sur la scolarité des élèves. Les habitants de Tine Zaouatine qui déplorent cette situation, espèrent cependant trouver une solution avec l'aide des autorités locales. Les projets inscrits au titre du Programme de développement de la région sud du pays, du Programme de soutien à la relance économique (PSRE), ainsi que du Programme communal de développement (PCD), sont autant d'atouts susceptibles de donner un souffle nouveau à la cadence de développement dans cette localité. «A présent, nous nous attelons à la mise en œuvre du programme initié par le président de la République au profit de la région sud du pays», souligne le P/APC, ajoutant que la commune a connu «une nette progression» en matière d'infrastructures par rapport aux années précédentes. Il en veut pour preuve les 250 logements réalisés dans le cadre de l'aide à l'habitat rural, deux internats au profit des élèves scolarisés en primaire et en moyen, une centrale électrique, deux stades de proximité, une maison de jeunes et une bibliothèque communale. A cet égard, le premier responsable de l'APC table sur les différents programmes destinés au développement du Grand Sud pour accélérer la cadence de réalisation des projets inscrits au titre de ces programmes.