Enfer n En concédant une autre défaite face au Onze chélifien, le MCA se retrouve au creux de la vague et chute d'une manière vertigineuse dans la zone des potentiels relégables. Malgré cette situation catastrophique, le président, Sid-Ahmed Kercouche, estime qu'il n'y a pas péril en la demeure et que ce n'est qu'un passage à vide qui n'a que trop duré. «La situation n'est pas préoccupante», estime-t-il. Il reste encore 13 matches pour sortir de cette situation qui est tout de même très préoccupante. Il faut que tout le monde se mobilise, aussi bien les joueurs que les dirigeants. Les joueurs sont très affectés et ont besoin de stabilité. Il est nécessaire d'agir au niveau de leur mental pour les rassurer et les remettre au travail, avoir conscience de la difficulté de la mission et surtout faire convenablement leur métier», souligne Kercouche. Pour lui, il n'y a pas de crise au Mouloudia. «Nous ne sommes pas arrivés à une situation de crise. C'est tout simplement un passage à vide», estime-t-il encore. Même son de cloche pour un dirigeant du MCA qui reconnaît que «les résultats sont certes mauvais, mais il n'y a pas de crise au sein du club. Tous les grands clubs ont, à un moment de leur parcours, des passages à vide. Et c'est tout à fait normal». A la direction du club, «il n'y a pas le feu, puisque nous avons incorporé dans l'équipe seniors neuf juniors dont deux évoluent régulièrement dans le Onze rentrant», précise t-il, tout en reconnaissant que si «crise il y a, elle se situe au niveau de la gestion du club». Même si dans le camp du Doyen on ne veut pas se montrer alarmiste, cet avis est complètement réfuté par les milieux sportifs. Tout le monde est unanime à dire que la situation est très inquiétante. Le vieux club algérois vit une véritable descente aux enfers qui rappelle la première saison du règne de l'ex-président Mohamed Messaoudi qui a connu les affres de la relégation. Le Mouloudia qui n'a enregistré aucun succès depuis le 19 novembre dernier, se voit couler au classement malgré un effectif très riche que beaucoup d'équipes de l'élite lui envient. Les camarades du capitaine Fayçal Badji ne savent plus gagner, ce qui a mis les Vert et Rouge dans la peau d'un potentiel relégable. Depuis son sacre symbolique de la Supercoupe d'Algérie, le Mouloudia d'Alger, qui mord, match après match, la poussière est au plus mal. Sa défaite de vendredi passé devant l'Olympique Chlef (ASO) a pris les contours d'une véritable catastrophe dans le championnat national de football de D1 qui voit l'un des favoris au titre se retrouver dans une situation paradoxale, proche de la relégation. Il faut tout de même reconnaître que le plus vieux club algérois ne laisse personne indifférent, qu'il caracole en tête du classement où qu'il rétrograde au bout d'une saison catastrophique. Les Vert et Rouge ont déjà goûté à la relégation, puisqu'ils y ont déjà évolué à trois reprises en allant refaire leurs classes au purgatoire. Cette saison aussi, ils sont en plein dedans s'ils ne se reprennent pas, estime t-on dans les milieux sportifs. Hormis le match de coupe contre le cendrillon constantinois de Salah Boudraâ, le MCA se contente de faire match nul où carrément perdre lors de ses dix dernières sorties. Malgré la présence d'un effectif riche l Pour un club de l'envergure du MCA, la débâcle a pris des contours de catastrophe puisque les Vert et Rouge ne sont qu'à quatre points du second potentiel relégable, l'autre Mouloudia d'Oran. Le hic de l'histoire où une réalité est admise, c'est que le club possède l'un des effectifs les plus riches du championnat, et sa situation au classement général ne reflète pas les énormes investissements consentis pour monter une équipe qui jouerait les premiers rôles dans le championnat de division I. Le MCA, bon 13e à 18 points de la JS Kabylie qui caracole en tête du championnat, peut se rebiffer et revenir au classement. Il peut également se ratatiner et continuer sur sa série noire pour aller une quatrième fois au purgatoire au bout d'une saison qu'il avait déjà mal entamée.